Le 11 novembre à Conakry, Guillaume Hawing, le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Aalphabétisation, a clos la 7ème édition du Salon international du livre de jeunesse de Conakry, initiative des Editions Ganndal. A l’occasion, il a lancé la deuxième phase du projet Ressources éducatives dans sa troisième composante, «Lire pour apprendre. »
Aliou Sow, directeur général des Editions Ganndal et délégué général du Salon international du livre de jeunesse de Conakry, a salué la participation des auteurs et éditeurs guinéens, africains, ainsi que plusieurs représentants d’institutions internationales. « Nous avons tenu un important colloque international sur les défis du bilinguisme au sujet des livres de jeunesse en Afrique francophone. Il y a eu une convergence d’actions, de synergie et de complémentarité. Nous avons présenté une série de douze ouvrages de livre de jeunesse tirés du catalogue des Éditions Ganndal, leader en édition de livre de jeunesse en Guinée. Ces ouvrages ont été traduits en langues nationales et adaptés en version Braille. On s’intéresse désormais aux apprenants handicapés. Nous sommes satisfaits de l’ensemble des activités. »
Aliou Sow ajoute que conformément aux recommandations, telle la valorisation des langues nationales comme vecteur du système éducatif, les Editions Ganndal iront du livre en français à l’édition en langues nationales. Histoire d’amener les enfants et les parents à lire ensemble à la maison, car la « lecture en langues maternelles demeure le fondement de l’apprentissage », affirme-il. « Cette année, nous avons travaillé étroitement avec trois ONG d’animation culturelle en développant des activités dans les cinq communes de Conakry, pour la promotion du livre et de la lecture, c’était un important travail de mobilisation des écoles et des enseignants. Ce qui fait que l’événement a connu une forte affluence d’élèves. Nous saluons les importants apports de l’Unicef et du PNUD qui ont assuré la visibilité de différents événements, ainsi que l’apport de chèques-livres ayant permis aux élèves d’acheter des livres des stands des éditeurs africains et guinéens. » Il conclut que les langues nationales doivent demeurer l’essentiel du véhicule du savoir endogène
Ressources éducatives
Le ministre Guillaume Hawing en a profité pour lancer la deuxième phase du projet Ressources éducatives. Il a été initié et financé par l’Agence française de développement (AFD), mis en œuvre par l’Unesco (Organisation des Nations unies pour la science, la culture et l’éducation) et l’Institut français. Le projet vise à faciliter l’accès des écoliers et élèves aux ressources éducatives de qualité. Lancé en 2021, il touche seize pays francophones d’Afrique subsaharienne et tourne autour de trois composantes : agir pour l’avenir en renforçant les politiques et stratégies nationales de développement et diversification des ressources éducatives, produire pour apprendre en améliorant l’environnement de conception, de production et de diffusion des ressources éducatives. Et enfin, lire pour apprendre en développant la place et le rôle du livre de jeunesse, en promouvant un environnement lettré au service des apprentissages. La Guinée est désignée locomotive de la composante : Lire pour apprendre. Le projet s’étendra jusqu’à 2025.
La responsable du projet à l’Institut français de Paris, Solène Leblanc-Maridor, déclare que nombreuses actions ont d’ores et déjà été mises en œuvre en Guinée : formation des professionnels de la chaîne du livre, tenue des missions de plaidoyer et de sensibilisation auprès des autorités locales, soutien aux évènements dédiés à la lecture, dotation des bibliothèques scolaires ou publiques en ouvrages.
Yaya Doumbouya