A moins d’une année de l’élection du bureau exécutif de la Féguifoot, et à quelques jours des éliminatoires de la CAN 2025, le torchon brûle entre Bouba le Cent Piles de prési de l’institution, et quelques membres du bureau. Les cinq signataires d’une missive adressée à leur prési, n’y sont pas allés du dos de la cuillère pour tancer sa gestion personnelle de la Féguifoot. Un scénario qui rappelle de très mauvais souvenirs sur la mise sous tutelle de la Féguifoot. Bouba Cent Piles aura-t-il assez d’énergie pour endiguer la fronde qui s’annonce ?
Si l’on n’y prend garde, le football national va subir pour la troisième fois une mise sous tutelle de la FIFA : la mise en place d’un comité de normalisation, CONOR. On le dit souvent, il n’y a jamais deux sans trois. Depuis 2011, année à laquelle feu Salif Camara Super V, avait été éjecté de la présidence de la Féguifoot à la suite d’une fronde d’une dizaine de membres du bureau exécutif, nous avons enregistré la mise en place de deux comités de normalisation, qui ont géré le football national. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, il serait souhaitable avant qu’il ne soit trop tard, que le ministère des scores et le comité olympique se mettent en branle pour désamorcer ce qui ressemble à un malentendu entre les membres du comité exécutif.
A la lecture attentive de la missive adressée au premier responsable de la Féguifoot, les récriminations invoquées par les pairs du Cent Piles, ne manque pas d’objectivité. Mais pourquoi attendre huit mois de gestion collective pour se livrer à des dénonciations ? Pour maints observateurs, le limogeage de l’entraîneur Kaba Diawara, est la goutte de trop. Les signataires du courrier adressé au prési de la Féguifoot, se plaignent, ils n’ont pas été consultés sur le limogeage de l’entraîneur Kaba Diawara. Ils auraient mis devant le fait accompli. L’un dans l’autre, à quelques jours des éliminatoires de la CAN 2025, fallait-il secouer le cocotier que les signes avant-coureurs de cette crise de confiance ?
Comme dirait l’autre, à partir du moment où les hostilités sont ouvertes, il s’agit d’assurer un environnement propice à la préparation du Fini National, qui va livrer deux importants matches dans la première quinzaine de septembre : le 2 septembre en RDC, une semaine plus tard à Yamoussoukro contre la Tanzanie. Les footballeurs n’ont à se mêler à ce début de turbulence au sein de la Féguifoot, ils doivent être focus sur les préparatifs de ces deux rencontres. Pour ce qui concerne le premier match, nous avons l’opportunité de prendre une revanche sur la RDC, qui nous a éliminés en quart de finale en janvier dernier en Côte d’Ivoire, même si le match se jouera en déplacement. Pour nos footballeurs, c’est un challenge.
Cheick Tidiane