Le 11 septembre, un réceptif hôtelier de Conakry a servi de cadre à une table ronde consacrée au dérèglement climatique. L’événement était organisé par CFI, en collaboration avec l’Agence française de développement. Pendant une journée entière, divers thèmes ont été abordés par les experts et les participants, dont « les inondations et le changement climatique en Guinée : comment repenser l’aménagement urbain pour une résilience durable. »
Tour à tour, Aboubacar Sylla, président de l’Ordre des géomètres de Guinée, Alimou Diallo, de l’Ordre des architectes de Guinée et Mohamed Conté, de celui des ingénieurs des travaux publics, ont pris la parole. Chacun a mis l’accent sur l’urbanisation anarchique en Guinée en général et de Conakry en particulier. Tous ont pointé du doigt la problématique, pour justifier les inondations auxquelles certains quartiers sont confrontés.
La deuxième partie du débat a été consacrée au thème « Genre et adaptation au changement climatique : les initiatives innovantes au service des communautés. » Il a été développé par Doussou Cissé, présidente des Femmes pour l’assainissement de la ville de Faranah. La conférencière est revenue sur les activités innovantes de sa structure pour transformer les sachets plastiques et autres déchets pour produire des emballages bio.
Quant à Biliga Koïvogui, Point focal des questions genre au ministère de l’Environnement et du développement durable, elle a mis un accent particulier sur les efforts de son département sur l’approche genre dans le contexte de changement climatique. Le Pr Kandé Bangoura, chef Service océanographique, est largement revenu sur les conséquences qui découlent de l’occupation anarchique de la mangrove et du bord de la mer en général.
Le dernier thème était intitulé « Lutte contre les effets du changement climatique : approche, engagements et solutions préconisés par les différentes parties prenantes. » Un thème animé par Fassou Théa, conseiller du Premier ministre pour les questions environnementales ; Aboubacar Soumah de l’ONG Guinée écologie et Idiatou Camara, journaliste.
De ces différents débats un triste constat se dégage : la terre est menacée. La lutte doit être locale, africaine et mondiale. Au niveau local, tous les participants sont d’accord que les autorités doivent faire mieux pour l’aménagement d’un cadre de vie agréable ou tout au moins acceptable en Guinée. Pour leur part, les citoyens doivent changer de comportement. Aussi, les grands pollueurs doivent mettre la main à la poche, afin de sauver la planète.
Habib Yembering Diallo