Un feu s’est déclaré ce samedi 15 février au quartier Manquépas, commune de Kaloum. Pas de perte en vie humaines, mais d’importants dégâts matériels ont été enregistrés.

Le brasier s’est produit dans la matinée au cœur de Kaloum, face à la station-service derrière l’hôtel Primus, dans le quartier Manquépas. Il a consumé plusieurs habitations de fortune (baraques et conteneurs). Le feu est parti d’un lieu de vente de meubles, fauteuils roulant, de tables et autres matériels de bureau, de seconde main. Les sapeurs-pompiers, appuyés par les citoyens, ont vite circonscrit l’incendie. L’origine de la tragédie reste floue. Selon des témoins, un court-circuit en serait la cause, pour d’autres, le feu serait provoqué par des vendeurs de carburant au marché noir, situé en face de ce lieu de négoce. Les autorités, elles, disent ne pas connaître la cause du brasier.

Ibrahima Sory Barry, sexagénaire, témoin, raconte : « Pour nous, tout est calciné. Des voisins ont pu sortir quelques biens. Je ne peux pas évaluer cette perte. C’est le courant qui a causé et le vent a vite favorisé  la propagation des flammes ». Un autre, sous anonymat, déclare : « On m’a dit que ce sont les vendeurs de carburant…»

Bangaly Bangoura et Ibrahima Sylla, respectivement président de la Délégation spéciale de Kaloum et chef du quartier Manquépas, sont venus sur les lieux du sinistre : «Les dégâts sont énormes, beaucoup de biens sont brûlés. Nous n’avons pas déterminé l’origine du feu », déclare le chef du quartier.

Aboubacar Sidiki Sylla alias Tamala, chef carré, raconte: « Il y avait le courant quand le drame a eu lieu, mais on ne sait pas si c’est un court-circuit ou non. Un jeune qui était couché, est sorti de justesse de son lit. Il a aussitôt coupé son disjoncteur, quand il a entendu les cris. Beaucoup d’argent sont perdus et des coffre-fort en vente ont été consumés par les flammes ». Il ajoute qu’il ne devrait pas y avoir de construction sur les lieux du sinistre. C’est le moment de dégager les lieux : « On a voulu longtemps que cette zone soit dégagée », Aboubacar Sidiki Sylla.

Les forces de maintien de l’ordre, déployées sur les lieux, ont quadrillé la zone. L’accès y est désormais interdit à tout citoyen, jusqu’à nouvel ordre.

Les incendies deviennent récurrents à Conakry. Le 12 février, un incendie a ravagé un atelier de menuiserie et de vente de matériels à Dombondy1, dans la commune de Gbessia. On déplore la perte de plusieurs meubles et du bois. 

Souleymane Bah