J’étais tranquillement couché dans mon hamac, en train de balancer sous le cocotier, le chapeau de paille sur le visage, lorsqu’on m’a dérangé avec cette histoire de valets en sursis. 

Certains opposés reconvertis en courtisans qui sont à l’affût des décrets à la Cour royale ne visent que des postes sinistériels. Comme le navire tangue, affiche complet, un haut privilégié proche du Gros Sofa a trouvé une astuce bien simple pour porter à ébullition le sang dans les veines des ministres. Il leur aurait dit que les opposés qui ont fait leurs preuves dans la course pour la candidature du Gros Sofa et mouillé le maillot méritent récompense : « C’est simple, celui d’entre vous qui baisse les bras sera remplacé au pied levé par ces nouveaux venus ». Wassalam !

Il semble que depuis cette menace, les ministres sont minés par un stress palpable. Avec des interrogations brûlantes en l’air. Qui va tomber ? Comment faire pour ne pas être la cible ? Le sursis prend combien de temps? Des tempêtes volcaniques qui se bousculent dans des crânes rasés, ça s’appelle, murmure-t-on.

Eh, oui ! A moins qu’on se soit trompé sous le cocotier.