Au MoDeL, Mouvement démocratique libéral, l’assemblée générale hebdomadaire du 3 mai était axée sur trois points : mise en place des bureaux fédéraux du parti, recensement biométrique en vue de l’établissement du fichier électoral, et situation sociopolitique du pays. La rencontre a été animée par le porte-parole Moïse Diawara et le vice-président Mamadou Lamarana Barry.
Dimanche 4 mai, les sections MoDeL de Bambéto et Tombolia ont été installées, en l’absence du président du parti, Aliou Bah, détenu à la Maison centrale pour deux ans de prison. L’arrêt de son procès en appel est attendu le 28 mai. Pour l’occasion, le MoDeL appelle à une mobilisation massive, quelle que soit l’issue du procès, pour exprimer un soutien indéfectible à son leader. « Avant le 28 mai, les membres du bureau exécutif se sont engagés à accompagner et soutenir les responsables locaux dans les préparatifs de l’accueil », a précisé le porte-parole.
Parlant du processus de recensement électoral biométrique en cours, Moïse Diawara a insisté sur son importance : « Nous continuerons à vous sensibiliser sur les enjeux politiques liés au recensement. Nous ne vous forcerons pas, car vous êtes des citoyens responsables, mais sachez que ne pas vous faire recenser, c’est compromettre les idéaux pour lesquels nous nous battons. C’est une obligation citoyenne.»
Priorité
La remobilisation des militants et sympathisants du MoDeL a également été soulignée comme une priorité. « Si vous ne vous mobilisez pas pour défendre la vérité, vous risquez d’investir votre énergie dans le mensonge. Nous traversons une période où il n’est plus nécessaire d’expliquer les enjeux du silence. Les épreuves actuelles forgent notre caractère en tant que futurs dirigeants, députés, maires ou président. C’est pourquoi, un plan de mobilisation a été mis en place », annonce Diawara.

Le porte-parole s’est aussi exprimé sur la situation politique nationale, qu’il juge instable : « L’avenir est incertain, non pas à cause du destin, mais à cause du manque de volonté politique. Un pays ne doit pas fonctionner dans l’improvisation. Aujourd’hui, nous faisons face à l’amateurisme, à la médiocrité et à une préférence pour la propagande. » Ce qu’il déplore en ces termes : « Trop souvent, les propagandistes sont plus bruyants que les défenseurs de la vérité. C’est l’un des maux de notre pays. Mais nous refusons de céder au silence complice. Ne regrettez jamais le chemin que vous avez choisi, c’est la bonne voie. Continuons à agir avec constance et conviction. Un jour, nous serons en position de force. Ce jour n’est plus loin. Le mensonge, aussi maquillé soit-il, finit toujours par être dévoilé », a-t-il conclu.
Abdoulaye Bah