Moins de deux semaines après son interpellation dans le village d’Abié, sous-préfecture d’Agou (un bastion des pro-Gbagbo), avec Jean Marie Adou Konin, son chargé de mission, et Jérôme Koua Konin, un agent de la police nationale en service à l’école de police d’Abidjan, les circonstances de la fuite de l’ancien Premier ministre, Pascal Affi N’Guessan commencent à se préciser. Des Gendarmes sont soupçonnés d’avoir aidé le président de la frange du Front Populaire Ivoirien (FPI) à quitter sa Côte d’Ivoire natale. Il faut souligner que le chauffeur de l’ancien Premier Ministre est un capitaine de la gendarmerie nationale. Il serait activement recherché.
Nous apprenons que contrairement à certaines informations relayées dans les médias, c’est une opération pilotée par le bureau enquête du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO), dont le commandant est le colonel Inza Fofana, alias « Gruman » qui a permis l’interpellation du président du Conseil régional du Moronou (Centre-Est). Celui-ci avait pris la route du Ghana à l’image de Mabri Toikeuse, également activement recherché pour défiance et complot contre l’Etat ivoirien après l’annonce du Conseil national de transition (CNT) que d’aucuns estiment avoir déjà fait long feu. L’ancien Ministre a, lui, pu passer la frontière.
Pour l’heure le Commandant Supérieur de la Gendarmerie Nationale n’évoque pas le rôle joué par ses éléments lors de l’interpellation de Pascal Affi N’Guessan. Si le député de Bongouanou se porte bien comme le prétend sa défense qui l’a visité hier, le mystère demeure sur son lieu de détention.