Dans un communiqué lu ce lundi 12 avril 2021, Aly Jamal Bangoura, Sécrétaire Général des affaires religieuses a annoncé le début du mois de Ramadan. Tout en invitant les fidèles au respect des gestes barrières, le religieux a souhaité un bon mois de pénitence aux musulmans de Guinée. Cette année, le mois de ramadan arrive dans un contexte  de crise sanitaire et économique aiguë. Les prix des denrées de première nécessité ont considérablement grimpé. Une situation qui inquiète de nombreux citoyens de la capitale. Rencontrée ce 12 avril au carrefour Cosa, dans la commune de Ratoma, Aïssatou Diallo, mère de famille, n’en revient pas: « Actuellement, le prix de tous les condiments est élevé sur le marché. D’habitude, j’achetais un bidon d’huile rouge à 250 000 au lieu 300 000 GNF. Un kilogramme de soumbala qui était à 10 000 GNF vaut maintenant 25 000 GNF. Un sac d’oignon était à 150 000 GNF se vend à 250 000 GNF. Un sac de riz est à 300 000 au lieu de 250 000 GNF. Vraiment cette situation est préoccupante à la veille du mois de ramadan ». 

Pour Ibrahima Diakité, commerçant au marché de Koloma, l’augmentation des prix n’arrange personne : «Je rappelle que depuis le début de la crise sanitaire et politique, les prix grimpent du jour au lendemain. Cela n’arrange ni les consommateurs ni les commerçants. Par exemple, si  aujourd’hui tu achètes un casier de jus, et que tu y  retournes le lendemain pour acheter la même qualité, on te dira que le prix a augmenté. Cela t’oblige aussi à augmenter le prix de vente. Dirigeants et citoyens, chacun doit faire des efforts pour vaincre cette situation. Avant, un sac de sucre était vendu à 320 000 GNF mais aujourd’hui il vaut 390 000 GNF. Un sac de riz est vendu aujourd’hui à 325 000 au lieu de 270 000 GNF ».

Pour Boubacar Biro Diallo, vendeur de café à Bambéto, l’augmentation du prix d’une tasse de café s’explique par la hausse des prix: « C’est suite à l’augmentation du prix des produits sur le marché que le prix d’une tasse de café a augmenté. Une boîte de Nescafé qui était à 16 000 GNF est maintenant vendue à 20 000 GNF.  Un kilogramme de sucre vaut 9 000 au lieu de 7000 GNF. Un paquet de Lipton(Alokozay) est vendu à 35 000 au lieu de 20 000 GNF. C’est pourquoi le prix d’une tasse de café passe de 1000 à 1500GNF ». 

Mahmoud Bah, résidant à Enco 5, considère que l’augmentation des prix est l’effet du troisième mandat : « Depuis l’avènement du troisième mandat, le prix des denrées augmente sur le marché chaque jour que Dieu fait.  Ce qui est déplorable, le prix est fixé en fonction des boutiques. Tu peux acheter un produit dans une boutique à un prix différent de celui de la boutique voisine alors que ce sont  les mêmes produits et  sur le même marché ».  

Baïlo Diallo