Le dialogue dont on parle tant a démarré ce mercredi 16 juin, dans un réceptif de Kaloum. Le Cadre permanent de dialogue politique et social institué récemment par le prési Alpha Grimpeur a officiellement débuté ses travaux avec les acteurs sociaux. Peut-être que le 31 février débutera celui politique avec ses chantiers nombreux. Il a été présidé par Faux-dé Bangoura, prési dudit cadre. Le conclave a commencé par le secteur de transport qui a réuni Syndicat des transports, Police nationale et Gendarmerie. Au menu fretin du bavardage, les tracasseries et l’insécurité routières dont sont victimes les usagers de la route.
Ansoumane Baffoé Camara, dirlo national de la flicaille, Général Ibrahima Ta-Baldé, Haut commandant de la gendarmerie nationale ont pris chacun des engagements pour freiner les tracasseries.
Baffoé a indiqué que la Police opère en zone urbaine et que la police n’a que quatre barrages dans le cadre sanitaire. Notamment le barrage de Yorokoguia, ceux de Coyah, Kéitayah et Kountia. «A ce niveau, nous avons demandé aux syndicalistes d’envoyer leurs représentants pour contrôler ce qui s’y passe. Malgré les dispositions prises à ces niveaux, il y a des transporteurs qui établissent de faux certificats de négativité pour sortir. Pour une question de transparence, nous avons demandé qu’ils (syndicats) viennent à nos côtés, on va travailler ensemble. Ce que eux-mêmes ils verront, ils vont le rapporter à leurs chefs.» Concernant la police routière au niveau des carrefours de Conakry et de certaines villes de l’intérieur, Baffoé ne comprend pas pourquoi les gens continuent à se plaindre de tracasseries, puisqu’il avait déjà dit aux usagers, à travers une conférence de presse, de ne pas présenter de papier à un policier qui n’a pas de badge, de ne pas présenter des papiers aux agents de la CMIS.
C’est pourquoi, le Directeur général de la Police propose aussi que les syndigaleux d’envoyer leurs représentants au niveau des carrefours pour éviter les arnaques. Baffoé salue le cadre de dialogue permanent qui leur permettra de suivre les recommandations issues de la rencontre. Ainsi choit-il !
Selon le Général Ibrahima Ta-Baldé, le Haut commandant de la gendarmerie nationale, la gendarmerie routière occupe 75% du territoire national. La rencontre portait, selon lui, sur la « prévention et la répression » sur le terrain. S’agissant de la gendarmerie, en dehors de 3 barrages filtrants, il n’y a aucun barrage. Pour lutter contre les arnaques et les coupeurs de route, le Général parle de la mise en place d’un numéro vert, le 111, pour la rase campagne. Il affirme qu’à chaque 5 km, avant et après l’entrée d’une ville, se trouve une équipe de la gendarmerie routière et des équipes mobiles, pour assurer la sécurité des usagers, sanctionner les conducteurs indélicats qui provoquent des accidents farfelus faisant des morts. Le Haut commandant de la gendarmerie a assuré qu’une nouvelle stratégie a été mise en place pour traquer les coupeurs de route. Amen ! D’ailleurs, des figures de ce grand banditisme qui opèrent entre Mamou-Kindia-Conakry seront bientôt présentées.
Ousmane Horoya Sylla, vice-président de l’Union des transporteurs de Guinée demande que le secteur des transports soit réglementé. Il espère que ce qui a été dit dans la salle sera respecté.
Le Faux-dé Bangoura, « petit Président » qui dirige le Cadre permanent de dialogue a soutenu que le dialogue sera inclusif. Tous les secteurs seront touchés, et les discussions se feront de façon thématique.
Même s’il n’est pas encore officiellement installé, Fodé Bangoura dit que le dialogue avec le secteur des transports se poursuivra. Il ne restera qu’à évaluer la mise en œuvre des recommandations. Reste à savoir quand commencera le dialogue politique, tant attendu.
Ibn Adama