Le 25 juin, le Bureau des affaires économiques et commerciales de la Division de la finance internationale et du développement du Département d’Etat Américain a publié son rapport sur la transparence budgétaire 2021 dans le monde. La Guinée a fait certes des progrès, mais le manque de transparence persiste.
Au cours de la période sous revue, le gouvernement guinéen a réalisé des progrès significatifs en publiant son rapport budgétaire de fin d’année dans un délai raisonnable. «Cependant, il n’a pas publié de proposition de budget de l’exécutif dans un délai raisonnable. Les informations sur les titres de créance étaient généralement accessibles au public, même si les informations sur la dette de certaines grandes entreprises publiques ne l’étaient pas. Le budget promulgué ne présentait pas une image complète des dépenses et des flux de revenus prévus par le gouvernement et n’incluait pas les allocations et les revenus des entreprises publiques», signale le rapport.
Le rapport note que les grandes entreprises publiques importantes ne disposaient pas d’états financiers vérifiés accessibles au public. Les critères et procédures par lesquels le gouvernement attribue des contrats ou des licences pour l’extraction de ressources naturelles étaient spécifiés dans la loi, mais «semblaient être appliqués de manière incohérente».
La transparence budgétaire de la Guinée pourrait être améliorée en publiant une proposition de budget exécutif dans un délai raisonnable, en incluant dans les documents budgétaires les allocations, les revenus et les dettes des entreprises d’État ; s’assurant que les grandes entreprises d’État ont des états financiers audités accessibles au public ; publiant les rapports d’audit du budget exécuté par le gouvernement dans un délai raisonnable ; et appliquer, de manière cohérente, les lois sur les contrats et les licences d’extraction des ressources naturelles.
Oumar Tély Diallo