Le 26 octobre sur Espace-Fm, le leader de l’UDG (Union démocratique de Guinée) et ancien chef de file de l’opposition, Mamadou Sylla, a déploré la nomination au compte-goutte du gouvernement de Transition par la junte. Mamadi Doumbouya, le chef de l’Etat, n’a nommé que sept ministres et un secrétaire général de rang ministre depuis l’installation du Premier ministre, Mohamed Béavogui, le 8 octobre. Mamadou Sylla dénonce une nomination « lente », mais il s’est réjoui de la « stabilité » du pays et en félicite le chef de la Transition. « Tous les coups d’Etat, c’est dans les 72 heures qu’on révèle les membres du gouvernement, tout comme la composition du cercle des putschistes. Mais ce n’est pas le cas en Guinée jusqu’à présent. La manière dont ils procèdent, c’est comme si c’est un Président élu », remarque l’ancien chef de file déchu.  

En outre, Mamadou Sylla a indiqué qu’un coup de force n’est jamais salutaire, mais  « cette-fois, j’adhère à celui du 5 septembre parce que le peuple de Guinée était bloqué. »

« A quelque chose malheur est bon. J’ai vu les ministres quand on les a humiliés au Palais du peuple, en retirant leurs passeports et leurs véhicules. Mais, je n’avais pas de véhicule de l’Etat, pourtant je devais en avoir trois. Si j’avais reçu un budget de l’Etat, j’allais expliquer comment je l’ai utilisé. Tout ce que Dieu fait est bon. Aujourd’hui, j’ai les moyens de voyager, mais les autres dignitaires du régime déchu ne peuvent pas le faire », se contente-il.

Yaya Doumbouya