Le 7 février, Mme Diaka Sidibé, la ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, invitée des «GG» de radio Espace, s’est exprimée sur la situation de l’Education guinéenne. Elle a déclaré que son ministère est en train de développer des mesures pour accompagner les titulaires d’un Master ou d’un Doctorat, en renforçant leurs capacités, afin qu’ils puissent dispenser des cours. Pour cela, des critères ont été définis pour le recrutement. « Nous allons ouvrir deux phases d’appel à candidature : février et juillet. En fonction des moyens que nous avons sur la ligne de formation des formateurs, on va voir quel programme financé, car nous voulons mettre en avant la quintessence par rapport aux besoins exprimés par les institutions d’enseignement supérieur », ajoute-elle.

Selon la ministre, le gouvernement reste déterminé à tout faire pour qu’il y ait changement. «Un changement qui se fera de façon durable. Ne pas apporter que des solutions d’urgence. Nous allons faire un travail de fond et technique, afin de poser les jalons d’une réforme structurelle et durable. »

Par ailleurs, Mme Diaka Sidibé ambitionne de mettre l’innovation au centre des activités de son ministère. Elle rappelle que la lettre de mission du Premier ministre, Mohamed Béavogui, adressée à son ministère, est la mise en place des espaces numériques de travail dans toutes les institutions d’enseignement supérieur. Dans le cadre de l’innovation, ils vont développer des espaces virtuelles dans les universités, a souligné la ministre qui ajoute : « Actuellement, il y a certaines institutions qui le font, comme Kindia, Mamou, Labé. Il faut l’étendre à d’autres. »

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation envisagerait de réhabiliter les amphithéâtres, pour les désengorger. « Mais, il y a une question de moyen, de dynamisme des responsables d’institution, il faut aussi voir les partenaires techniques et financiers. Donc, ce n’est pas un travail qui se fait du jour au lendemain », a-t-elle précisé.  

La ministre a annoncé que dès le mois de mars, le Salon de l’orientation sera lancé. Cette fois-ci, l’évènement sera différent de ce qu’on a l’habitude de voir, assure-elle. Dans ce cadre, le ministère se rendra dans les régions administratives pour parler de l’orientation, de filières qu’offrent les universités et les instituts, afin que les bacheliers fassent de bons choix. Elle a également annoncé la reprise des jeux universitaires le 19 février.

Yaya Doumbouya