Le 7 février, le ministre de la Jeunesse et des Sports, a publié un communiqué indiquant avoir constaté, avec amertume, la diffusion sur les réseaux sociaux, d’un communiqué de la Fédération Guinéenne de Basketball, accusant le ministre Lansana Béa Diallo, de monter une crise de toutes pièces au sein de ladite fédération.

Joint au téléphone ce mercredi 9 février, Moussa Camara, responsable de la Communication et Marketing de ladite fédération a apporté des précisions au communiqué : « Le 5 février,  les policiers ont interrompu une activité de basketball féminin, sur un terrain que la fédération elle-même a construit. Des journalistes sur les lieux ont publié l’information à l’opinion. Nous n’avons pas communiqué dessus, comme l’a indiqué le communiqué du ministre Lansana Béa Diallo ».

Moussa Camara affirme que la fédération s’est réservée de faire un communiqué, pour ne pas ternir l’image du Basketball guinéen : « L’ingérence de la politique dans une fédération ne passe pas sans conséquences. Imaginez, quand les forces de l’ordre arrêtent des joueurs, c’est quelle image ça ? C’est suspendre la Guinée et tout le bon travail que nous sommes en train de mener en ce moment. Cela ne va pas dans notre intérêt. Il y a des gens autour du ministre qui sont en train de le manipuler tout simplement. Nous, nous sommes concentrés sur le développement de notre discipline. On est la deuxième plus grosse progression au monde, d’après le dernier classement ».

L’un des passages du communiqué du ministre dit que celui-ci tient à informer l’opinion nationale que cette crise date de 2019, soit deux ans avant l’installation de Lansana Béa Diallo.

Pour le responsable de la Communication et Marketing de la fédération, cela est réglé depuis belle lurette : «La FIBA et le Comité olympique national  ont tranché, mais comme c’est un nouveau ministre qui ne connaît personne, il y a des gens qui l’ont pris en otage. Ils lui racontent des histoires. Comme d’habitude, la fédération est complètement abandonnée par l’Etat, elle se débrouille à avoir des financements avec le public. Nous sommes allés jouer des qualifications de la Coupe du monde et gagnés, sans que l’Etat ne joue son rôle. Les joueurs ne veulent plus revenir, parce que l’Etat leur doit de l’argent. Aujourd’hui, il y a des gens qui veulent même bloquer le championnat national ».

Bailo Diallo