Les travailleurs de la société de transport UMS (United Mining Supply-Guinée), licenciés en 2018  poursuivent l’employeur au tribunal de première instance de Mafanco. Ils l’accusent de licenciement abusif, réclament une indemnisation. En 2018, les travailleurs de UMS décidaient une grève pour demander l’amélioration de leur condition de vie et de travail. Après plusieurs jours de grève, la société UMS menaçait de les renvoyer si les travailleurs ne  reprenaient pas le travail. Forts du droit à la revendication d’amélioration de condition de vie et de travail donc à la grève que les confère le code du travail, les travailleurs n’ont pas obtempéré. La société UMS a brandit son règlement intérieur relatif à l’absence non justifiée. La société a licencié 164 travailleurs. Après les débats, le délibéré devait être rendu le vendredi 4 mars mais selon l’avocat des travailleurs Moussa II Keita, la société UMS a invoqué la fin de non-recevoir parce que les travailleurs n’ont pas engagé la procédure dans le délai. Pourtant, ils avaient saisi l’inspection de travail préfectoral de Boké «  En pareil circonstance si l’inspecteur général arrive à pouvoir rapprocher les parties, il fait un procès-verbal de conciliation la procédure se limite là. A défaut de conciliation de l’inspection générale, le travailleur qui est victime d’abus peut saisir  la juridiction compétente qui est le tribunal de travail ».

Seulement voilà, selon l’avocat des travailleurs, l’avocat de la société UMS n’avait pas communiqué le document à temps, ce qui a occasionné le renvoi du procès à deux semaines. Au lieu du délibéré, les débats reprendront pour lever les zones d’ombre dans l’examen de la question soulevée par les avocats de la défense.

Ibn Adama