La junte malienne dirigée par Assimi Goïta a initié les assises nationales pour proposer de bonnes recommandations allant dans le sens de la réussite de la transition. La phase terminale c’était le 27 décembre 2021, présidée par le président de la transition. Ces assises nationales de la refondation ont accouché de quelque 534 résolutions pour aider le Mali à opérer des réformes politiques et institutionnelles majeures. La méthode employée par les initiateurs de ces assises nationales a consisté à choisir 1 600 participants issus des organisations sociales et politiques… et a aidé les autorités de la transition à améliorer les institutions de la République de manière structurante, dont les conséquences doivent permettre l’organisation d’élections crédibles, équitables et acceptables par tous. Les recommandations qui en sont issues semblent claires, courageuses et sincères:

– la réduction du nombre de partis politiques en appliquant des conditions restrictives de création et de financement;

– la relecture de la Charte des partis politiques, avec une réaffirmation du statut de chef de file de l’opposition;

– la réduction du nombre d’institutions de la république dans la constitution et la révision des compétences de la Cour constitutionnelle en matière électorale;

– la mise en place d’un Sénat et d’une Cour des comptes,

–  l’ouverture au citoyen de la saisine de la Cour Constitutionnelle …

Les travaux ont duré trois semaines, permettant aux Maliens dans leur diversité, de se pencher sur l’avenir de leur pays, comme a indiqué Assimi Goïta lors de la clôture. Elles ont permis de dégager l’idée de 5 ans comme durée de la transition.

Pour le cas guinéen, force est de constater une certaine cacophonie de départ. Il n’est pas aisé de se retrouver avec toutes ces missions des membres du CNT à l’intérieur du pays, les rencontres quasi individuelles des partis politiques avec le MATD et les parties aux assises nationales proprement dites. Espérons que toutes ces concertations regarderont vers la même direction : celle, exclusive, du pays.