Dès lors qu’un processus de « vérité » et de « pardon » commence par « tout le monde est bourreau, tout le monde est victime, » c’est qu’on n’est pas encore prêt à lire et à assumer notre histoire. On veut juste mettre un sparadrap sur la plaie. Mieux vaut alors laisser le soin à une génération plus courageuse de se pencher sur notre histoire. Quelle soit douloureuse ou glorieuse. Car nous y sommes condamnés. Si on a peur de raviver les tensions, de rouvrir les plaies, il faudra trouver les voies et moyens de l’éviter sans toutefois renoncer au devoir de vérité et de justice.
MT