Après une semaine d’interruption à cause de la crise du car-brûlant qui a frappé le bled la semaine dernière, l’Union des forces démocratiques de Guinée, UFDG, a repris ses assemblées générales hebdomadaires ce 2 juillet. La Petite Cellule Dalein Diallo en Bulgarie, où il s’est fait réélire à la vice-présidence de l’internationale libérale, son principal lieutenant Oussou Fof a dirigé la messe. Au menu, le dialogue politique qui patine, la brouille entre le président du CNTêtard, Dansa Courroux-mât et le Béant PM, Mohamed …

L’ANAD, coalition à laquelle appartient l’UFDG avait accepté in extremis de prendre part à la rencontre du 27 juin dernier, à l’appel du Chef du goubernement qui tente de relancer le dialogue en panne. Mais les lignes n’ont pratiquement pas bougé entre les autorités de la transition et les acteurs sociopolitiques. L’ANAD a donc décidé de ne plus donner fuite à ces rencontres, du moins jusqu’à ce que le chef de la junte prenne un décret pour instituer le cadre du dialogue et que la facilitation soit confiée à la CEDEAO. Le vice-prési de l’UFDG l’a martelé ce 2 juillet, devant les militants : « Il faut inviter les partis politiques les plus représentatifs, ce n’est pas compliqué. Un parti politique n’est pas égal à un autre, c’est le poids électoral… Depuis le 5 septembre, nous n’avons pas de visibilité. Le Premier ministre n’a pas besoin de demander aux acteurs politiques de l’aider à mettre en place un cadre de dialogue. Il faut qu’il prenne ses responsabilités ».

Le 29 juin, en marge d’une formation organisée à l’intention des conseillers du CNT, le prési de l’institution s’en est vertement pris au PM, Mohamed Béant. Il lui reproche de n’avoir pas fait la « Déclaration de la politique générale » du gouvernement devant le CNTêtard. Depuis, une sorte de pugilats couve entre les soutiens des deux camps. Pour Oussou Fof, le CNT est tout sauf une Assemblée nationale : «Il faut connaître le rapport entre le président du CNT et le Premier ministre, savoir qui est qui, qui fait quoi, qui représente quoi. Sinon, c’est le désordre. La déclaration de politique générale du gouvernement n’a de sens que dans un régime où le Premier ministre du gouvernement est responsable devant le Parlement. Or, en Guinée, la Charte de la Transition dit que le Premier ministre est responsable devant le Président de la transition. Le CNT ne représente pas le peuple, mais des entités ». Un poing, et c’est doux !

Yacine Diallo