Les choses commencent à bouger dans l’affaire Air Guinée. Ce 20 juillet, Mamadou Sylla, le président de l’UDG, a répondu aux questions des enquêteurs de la CRIEF. Il est reparti libre. La vente du Boeing 737 par l’Etat guinéen à l’homme d’affaires, Mamadou Sylla en 2002, connait un rebondissement.
Après Cellou Dalein Diallo, ancien ministre des Transports, Cheick Amadou Camara et Ibrahima Camara, respectivement ministre de l’Economie et des Finances et patron de l’unité de privatisation au moment des faits, c’est au tour de Mamadou Sylla, président du Groupe Futurelec holding, acquéreur de l’avion présidentiel, le Boeing 737 de se retrouver dans le viseur de la justice.
La Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) les soupçonne, en marge de cette transaction, de s’être rendus coupables de « Détournement de deniers publics, l’enrichissement illicite, corruption d’agents publics, complicité et recel ». Le président de l’UFDG convoquée, ne s’est pour le moment pas présenté.
Mamadou Sylla qui avait acquis le Boeing moyennant cinq millions de dollars américains, lui, a répondu à la convocation de la Cour, ce 20 juillet. Le président de l’UDG est arrivé dans les locaux de la CRIEF peu après 10h, accompagné de son avocat et de quelques proches. Il a été auditionné quatre heures durant, et n’est ressorti que vers 15h. Il est rentré librement chez lui. Son avocat n’a voulu faire aucun commentaire.
Le procureur spécial, lui aussi, n’a pas voulu parler du dossier. Il s’est contenté de dire que « les enquêteurs émettront une nouvelle convocation quand ils auront besoin de l’homme politique ».
Yacine Diallo