Ce 21 juillet, le FNDC (Front national pour la défense de la Constitution) a annoncé une série de manifs à travers le bled. La première se tiendra dès jeudi 28 juillet, dans le Grand-Conakry. Suivra le 4 août, une autre manif cette fois-ci sur toute l’étendue du territoire nationale. Le Front veut une marche «citoyenne et pacifique», afin de dénoncer la gestion «unilatérale» de la Transition par le CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement), chapeauté par Mamadi Doum-bouillant.
Pour Abdoulaye Oumou Sow, responsable de la Com, la junte n’aurait pas tenu en compte les revendications du FNDC qui sont, entre autres, l’ouverture d’un dialogue entre elle, les leaders politiques et la société civile. «La junte est restée statique dans son arrogance habituelle. Nous considérons qu’il est nécessaire aujourd’hui que la population se lève, afin de rétablir l’ordre constitutionnel».
Les activistes déplorent aussi le «mépris et l’arrogance» de la junte face aux Forces vives de la nation dans la gestion de la transition, son «refus systématique» d’ouvrir un cadre de dialogue.
Autres maux du Front ? «La confiscation des droits et des libertés des citoyens (manifestation, expression, circulation), l’instrumentalisation de la justice pour humilier et harceler les leaders de la Société civile et les partis politiques qui dénoncent la gestion autoritaire et unilatérale de la junte, le refus obstiné du CNRD à publier la liste nominative de ses membres et de se soumettre à l’obligation de déclarer leurs biens ». Le FNDC dénonce aussi la «corruption endémique, le manque de transparence dans la gestion des affaires publiques, le retard volontaire» dans l’ouverture des procès liés aux crimes de sang.
Yaya Doumbouya