Ce 2 août, le parquet spécial près le tribunal pour enfants de Conakry a annoncé, dans le journal de la RTG, l’ouverture d’une information judiciaire contre 56 personnes (à la fois majeures et mineures). Ces dernières ont été arrêtées suite aux manifestations du FNDC du 28 et du 29 juillet.
Après examen des procès-verbaux, précise le parquet, « il a été constaté que trente-quatre d’entre eux étaient mineurs, dont cinq âgés de moins de 13 ans ». Ceux-ci ont été libérés, en application de l’article 549 du code de l’enfant, qui dispose que « l’enfant âgé de moins de 13 ans est insusceptible de poursuite pénale », précise Mohamed Diawara, procureur spécial près le tribunal pour enfants de Conakry. Ils ont été remis à leurs familles « dans le souci de préserver leurs intérêts et pour leur meilleure prise en charge », justifie-t-il. Tout en rappelant aux parents leur obligation légale de veiller à leur protection et à leur sécurité, sous peines de poursuites pénales.
Contre les 29 autres mineurs restants, qui ont plus 13 ans, le parquet spécial a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour des faits « d’attroupement et de destruction de biens publics privés ». Mohamed Diawara indique : « Ils ont été traduits devant les juges des enfants qui conformément aux dispositions des articles 548 ; 551 et suivants du code de l’enfant et 198 du code de procédure pénale ont ordonné leur détention provisoire au motif qu’ils sont poursuivis pour des faits graves et que cela est strictement nécessaire pour leur maintien à la disposition de la justice. »
Le procureur appelle les parents à assumer leurs responsabilités parentales lors des manifestations en empêchant leurs enfants d’être au cœur des troubles dans la cité.
Mariame Diallo (Stagiaire)