Tout est parti d’un avis de grève générale annoncé en mai dernier, pour réclamer le paiement de neuf (9) d’arriérés de salaire et exiger des autorités leur intégration des rangs de la police et de la gendarmerie. Le samedi 13 août, en prélude à cette grève, qui devait officiellement débuter le 15 août, sur instruction du maire de Dixinn, Mamadou Samba Diallo, trois gardes communaux ont été arrêtés et conduits au commissariat central de Dixinn. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. L’interpellation des trois gardes a déclenché le mouvement.

Alpha Oumar Cissé, porte-parole de la commission d’orientation et de discipline des gardes communaux, explique que «l’affaire remonte au 27 mai dernier, après avoir passé six mois sans être payés». Les gardes ont alors décidé de faire «des mémorandums adressés au ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, aux communes et au Parquet général». N’ayant eu de suite favorable, le Collectif décide de lancer une grève à partir du lundi 15 août.

Selon Guineematin.com, les grévistes au niveau des mairies de Conakry ont été recrutés en 2020, avec la promesse de les intégrer dans les effectifs de la police et de la gendarmerie. Après 2 ans de service, la promesse n’a pas été tenue et ils vivent « misérablement » avec des maigres salaires qui n’ont jamais été payés à temps.

Après avoir passé neuf mois sans saliare en plus de leur non intégration dans les les rangs de la Police ou de la Gendarmerie, les gardes communaux ont donc décidé de se faire entendre.

Le lundi 15 août, pour démarrer leur manifestation, ils ont pris d’assaut la mairie de Dixinn avec des pancartes, scandant des slogans hostiles aux autorités. Ils ont cadenassé les bureaux de la mairie et bloqué son accès.

Dans la continuité de leur mouvement de colère et de revendication, très tôt ce mardi 16 août, les grévistes ont pris d’assaut les communes de Matoto et Matam. A Matam, ils y ont bloqué l’accès même aux employés de la Mairie. «Étant donné qu’on a des charges, la commune restera fermée tant qu’on n’a pas de bonnes nouvelles», se justifie Alsény Mara, garde communal à Matam.

Près de 600 agents qui sont concernés par cette grève. Selon le porte-parole du collectif, ce mouvement de protestation va continuer jusqu’à la satisfaction de leur revendication. Après donc les mairies de Dixinn  lundi, Matoto et Matam ce mardi, il affirme que les grévistes feront le tour des mairies de Ratoma et Kaloum, y compris Kassa, bloquer les accès et empêcher toute activité, pour exprimer leur colère.

Abdoulaye Bah