Âgé de 16 ans, Ibrahima Baldé a été tué par balle le mercredi 17 août à Kobayah. En marge de la manif, ce jour, du Front national pour la défense de la Constitution qui réclame un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Fils unique, Ibrahima a laissé une mère inconsolable. Au lendemain de cette disparition tragique, Adama Dian Bah, désormais sans enfant, n’en revient toujours pas.

Au micro de nos confrères de Guinée-matin, les larmes aux yeux, elle est revenue sur les derniers instants de son fils. « Quand on m’a demandé de revenir à la maison, j’ai cherché à savoir si tout allait bien. Je pensais que c’est mon fils qui a blessé quelqu’un. Ils ont insisté, me disant de rentrer vite. Plus je m’approchais de chez moi, les amis de mon fils Ibrahima m’ont informé de sa mort. L’un d’entre eux m’a demandé si c’est moi la mère d’Ibrahima, j’ai répondu oui. Il a dit : votre fils est mort ! »

À sa sortie de la maison, elle avait laissé un fils sain et sauf qui nettoyait sa moto selon les témoignages. « Je ne sais pourquoi celui qui a tiré sur lui l’a fait, mais je le laisse avec Dieu, car c’était mon fils unique », sanglote Adama Dian Bah.

Un papa sous le choc

À l’image de la mère, Chérif Baldé, le papa de la victime est très affligé. Il pleure son sixième fils et s’en remet à Dieu. « Mon fils était un conducteur de véhicules poids lourds. Comme il n’avait pas de travail en ce moment, il a pris la moto pour faire le taxi. Très malheureusement, il a été tué hier aux environs de 15 heures. J’ai été voir le corps de mon enfant à la Croix-Rouge où ils ont pris toutes mes adresses », a-t-il précisé.

Lors de cette manifestation du 17 août, un autre jeune du nom d’Alpha Oumar Barry a également été tué dans les mêmes circonstances à Koloma 1. 

Abdoulaye Bah