Après le colonel Moussa Tiegboro Camara, c’est le tour de Marcel Guilavogui, ex aide de camp adjoint de Moussa Dadis Camara d’être appelé à la barre. Poursuivi pour, entre autres, assassinat, viol et complicité de meurtre, Marcel Guilavogui a nié en bloc les faits qui lui sont reprochés. Il explique les circonstances de son arrestation : « Je suis logé au camp Alpha Yaya. Un soir des pick-up de la gendarmerie sont arrivés pour me donner une convocation. Je me suis rendu au PM3, on m’a mis au violon, il n’y avait même pas dehors. Après, il y a eu une perquisition chez moi. Ils ont pris tout ce qui y était. J’ai dit à ma femme de se calmer. Ce sont ceux qui en veulent à Moussa Dadis Camara qui m’ont arrêté ».

Pendant au moins 20 minutes, il explique qu’on lui a dit qu’il est là pour l’affaire du 28 septembre 2009. «On m’a dit qu’ils allaient me poser des questions sur les massacres et ils vont me laisser rentrer chez moi. J’ai dit que je ne suis pas allé au stade. Je ne connaissais rien de ce qui s’est passé au stade. Je n’ai pas été au stade. Ce jour-là, j’étais à mon bureau, au camp Alpha Yaya. J’ai fait un accident la veille. Ma langue était coupée, on m’a envoyé à l’hôpital. »

 A la question de savoir ce qu’il faisait au bureau alors qu’il était malade, l’accusé répond : « Comme nous étions au pouvoir, il y a  trop de gens qui venaient à la maison. Je suis allé me reposer au bureau ». L’audience vient d’être reportée pour le lundi 17 octobre.

Ibn Adama