Suite à une coupure d’électricité consécutive à une panne, l’axe Sonfonia-Cimenterie a connu une manifestation de protestation dans la soirée du mercredi 12 octobre. Des jeunes, fortement mobilisés et ivres de rage, ont envahi la chaussée pour brûler des pneus et dépouiller automobilistes et autres piétons. La circulation a été interrompue. Et les jeunes régnaient en maitres.
Pris au piège, des centaines d’automobilistes ont dû rebrousser chemin. D’autres ont emprunté la bretelle qui longe la voie ferrée à partir de la Cimenterie pour aboutir à la transversale N°7. Mais dans une ville où même les principales artères sont impraticables en maints endroits, il est superflu de dire qu’emprunter cette route relève d’un véritable parcours de combattants.
Heureusement pour les automobilistes, les piétons eux aussi, craignant d’être dépouillés par les manifestants, ne se sont pas fait prier pour déserter la principale route. Pour se retrouver à l’intérieur des quartiers. Aidant parfois les chauffeurs à passer un endroit rendu impraticable par les grandes pluies.
Pendant ce temps, les policiers, visiblement dissuadés par le nombre impressionnant de manifestants et la fumée noire qui couvrait le ciel entre la T7 et la T8, s’étaient regroupés au rond-point de la T7 sans intervenir. Il aura fallu une délivrance qui était la moins attendue du monde, pour disperser les jeunes et éteindre le feu.
Pour une fois, c’est la météo qui a calmé les ardeurs. Une forte pluie, qui n’a duré que dix minutes environ, s’est abattue dans la zone. Et comme par miracle cette pluie s’est limitée sur le périmètre agité. Ce qui a obligé les manifestants à déserter les lieux pour le plus grand bonheur de tous ceux qui, ne sachant à quel saint se vouer, étaient anxieux pour leur sécurité.
Habib Yembering Diallo