Dans le compte-rendu du Conseil des ministres du jeudi 13 octobre, le porte-parole du gouvernement annonce le lancement officiel du dialogue inclusif inter-guinéen prévu le jeudi 20 octobre. Le vendredi 14 octobre au QG de l’UFDG à Hamdallaye-CBG, l’ANAD (Alliance nationale pour l’alternance démocratique) a tenu une plénière. Après leur huis-clos, Pépé Francis Haba, prési de l’Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement (UGDD) et prési de la Commission politique de la coalition, a fait le compte-rendu de la réunion. Ilaffirme que l’ANAD, dans son analyse de la situation sociopolitique du pays, « regrette une fois encore la violation des libertés individuelles et collectives par le CNRD, le refus de la junte et de son gouvernement d’ouvrir un cadre de dialogue franc, autonome et décisionnel sous la conduite du médiateur de la CEDEAO en vue d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel ».
Dans la même déclaration, l’Alliance dénonce « les velléités de confiscation du pouvoir par un groupe illégitime » qui, selon elle, «prive le peuple de Guinée de son droit de choisir librement ses dirigeants ». C’est pourquoi, l’ANAD apporte son soutien « ferme et résolu » aux manifestations appelées par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) le 18 octobre dans le Grand-Conakry et le 26 octobre sur toute l’étendue du territoire national.
A l’occasion de ces deux manifs, le FNDC et l’ANAD comptent exiger « la libération sans conditions des détenus politiques ; l’arrêt des harcèlements et des poursuites judiciaires contre les acteurs sociopolitiques et la levée immédiate de l’interdiction illégale des manifestations pacifiques ».
À la fin de sa déclaration, l’ANAD invite «ses militants et sympathisants ainsi que tous les Guinéens épris de justice et de démocratie à répondre massivement, dans le respect des règles et principes », à l’appel du FNDC.
Ci-dessous la déclaration complète de l’ANAD
Abdoulaye Bah