« Je ne me reposerai pas tant que nous n’aurons pas mis en place une Amérique forte, sûre et prospère que nos enfants méritent », dixit Donald Trump.
Huit ans après la victoire de Donald Trump contre Hilary Clinton à la présidentielle de 2016, l’histoire se répète. L’ancien, devenu nouveau président, vient de remporter la victoire contre la candidate démocrate Kamala Harris. Confirmant ainsi que les Etats-Unis d’Amérique ne sont pas prêts à élire une femme à leur tête. Même si les observateurs n’expliquent pas la défaite de la candidate démocrate par son statut de femme, encore moins par la couleur de sa peau, on peut légitimement penser que ces deux facteurs ont pu avoir un impact sur le choix des Américains.
Les analystes justifient la victoire de Trump par sa campagne essentiellement axée sur l’économie. En particulier sur l’inflation devenue une épine dans le pied de ses concitoyens. Mais un facteur subjectif n’aurait-il pas pesé dans la balance, même si les médias ne le disent pas ?
Donné favori face à Joe Bedin si ce dernier maintenait sa candidature, Donald Trump a dû adapter sa stratégie à sa nouvelle concurrente. L’argument selon lequel Joe Biden était vieux et fatigué ne tenait plus la route. Kamala Harris n’a pas fait le poids devant l’un des hommes politiques parmi les plus combattifs de notre époque. Nombreux hommes politiques auraient abdiqué après l’attaque contre le Capitole, le 6 janvier 2021, qui avait suscité une vague d’indignations et des ennuis judiciaires pour Donald Trump. L’homme ne s’est pas laissé impressionner.
Inculpé à plusieurs reprises, condamné et qui a échappé de peu à un assassinat, le nouvel élu a confirmé l’assertion selon laquelle la justice ressemble à une toile d’araignée. La résistance de Trump, sa persévérance et sa combativité confirment, s’il en était besoin, qu’en Amérique comme ailleurs dans le monde, que le pouvoir ne se donne pas sur un plateau d’or. Cette victoire sonne comme une leçon d’endurance pour tous.
Mauvaise nouvelle pour les migrants
La messe est dite pour les Démocrates. Elle risque de l’être également pour la planète entière. Conforté par la légitimité que ses compatriotes lui ont accordé, Donald Trump mettra un nouvel accent sur son slogan favori « America First ». Les 4 prochaines années risquent de ne pas être un long fleuve tranquille pour le monde. En particulièrement pour les migrants qui ont massivement franchi les frontières américaines ces dernières années, avec l’indifférence des Démocrates. Et cela d’autant plus que le Parti républicain a remporté la majorité au Sénat ; la Cour suprême majoritairement favorable au nouveau président. Trump a désormais les mains totalement libres pour appliquer sa politique.
Donald Trump reprend ainsi le pouvoir dans un contexte international marqué par la guerre au Moyen Orient. L’Israël, que certains qualifient comme le 51ème État des Etats-Unis, est sur plusieurs fronts : Gaza, Liban, Iran… Si les électeurs arabo-américains ont sanctionné les Démocrates à cause de la guerre à Gaza, rien n’indique que le nouvel élu agira pour mettre fin au martyr des Palestiniens.
Durant son premier mandat, Trump a été le premier dirigeant du monde à reconnaitre Jérusalem comme capitale d’Israël et à envoyer un ambassadeur dans la ville sainte.
D’autres régions du monde où, par contre la politique américaine pourrait connaître un changement radical, est l’Ukraine. Soupçonné d’être de connivence avec la Russie de Poutine, on voit mal Donald Trump continuer à soutenir le président ukrainien contre le Kremlin. Même si, en tant que membre de l’OTAN, il lui sera difficile d’abandonner Kiev en proie à une avancée significative de l’armée russe sur son territoire.
Habib Yembering Diallo