Parce qu’il refuse obstinément de céder au chantage classique ? Parce que, la lucidité chevillée au corps, il n’entend pas entrer dans certaines combines ? En tout cas, rien ne saurait expliquer l’acharnement injuste auquel fait face le Gouverneur de la Banque centrale, depuis quelque temps. Sinon une cabale nourrie de mensonges éhontés dont les auteurs dévoilent à l’occasion leur méconnaissance des pratiques bancaires et partant, leur mauvaise foi.

La dernière trouvaille des détracteurs du Gouverneur de la Banque Centrale : une prétendue affaire d’or bloqué à Dubaï. Mon Dieu, quelle fadaise ! Une dose même infime de bonne foi et la recherche objective de la vérité auraient pu les dissuader de s’aventurer sur cette voie sans issue. En effet, ils auraient vite réalisé qu’aucune once d’or de la Guinée n’est bloquée à Dubaï. Oui, de l’or guinéen, on en a dans la capitale des Emirats Arabes Unis. Mais cet or n’a jamais été bloqué. Il s’y trouve suivant des contrats de raffinage et de stockage dûment signés. Or, en vertu du Statut de la BCRG, cette dernière a bien la latitude de procéder à des opérations sur les matières précieuses. « La Banque Centrale peut, pour son propre compte et pour le compte de tiers, procéder à toutes opérations sur les matières précieuses, notamment l’achat, la vente, le swap et à toute intermédiation liée au traitement, à la garde et à l’expédition », dispose en effet l’article 16 dudit Statut.

Il n’y a donc rien d’étonnant que l’or de la BCRG se retrouve à Dubaï. Cet or demeure la propriété de la Guinée, il n’est pas nullement bloqué.

Ces auteurs, masqués, de la cabale contre Karamo Kaba ont également monté de toutes pièces une histoire autour d’une prétendue impression de billets de banque. Mais là aussi, la manipulation et l’intox sentent à plein nez. Là également, il faut laisser l’article 12 du Statut de la BCRG, trancher. Il dispose en son 1er alinéa : « La Banque Centrale a le privilège exclusif d’émettre les signes monétaires, billets de banque et monnaies métalliques, ayant cours légal et pouvoir libératoire sur l’ensemble du territoire de la République de Guinée ». Quant au second alinéa, il précise : « Les billets portent la griffe du Gouverneur et du Ministre en charge des finances ».

Finalement, comme on peut le constater, il n’y a pas matière à débat. Impersonnels, les textes qui guident le fonctionnement de la BCRG tranchent en faveur du Gouverneur. Si l’on ignore les motivations derrière ces attaques injustifiées, par contre, on est certain qu’à ce rythme, c’est la dynamique des grandes réformes portées par ce dernier qu’ils visent à casser. Au grand dam du pays. Hélas !

Azra Barry