Acte différemment apprécié chez les opposants qui ont réagi tour à tour. Même si Faya Milimono-Stéréo crie à la manipulation, il apprécie tout de même l’intervention. «Voulant éviter le pire, la Cour a confié la direction de la CENI à un prési intérimaire. Depuis bientôt deux ans, la CENI ne fait absolument rien, alors qu’en 2015, lors du dialogue on s’était convenu que les élections locales devaient être organisées avant la fin du premier semestre de 2016. On est dans le deuxième semestre 2017, toujours pas de chronogramme. Nous pensons que c’est une manipulation et le peuple en a marre ».
Makaréna, le griot déclaré de la Petite Cellule Dalein Diallo non plus ne crache pas sur la décision de la Cour constitutionnelle. Si elle décide de « débloquer la situation en mettant un président intérimaire, c’est une bonne chose. Vu l’urgence à organiser les élections locales avant la fin de l’année ». Le prési, le vrai, celui qui sortira victorieux de la bataille judiciaire ne fera que poursuivre ce que l’intérimaire a déjà fait, caquette le Makaréna. Sinon avec l’impasse, rien n’assure d’avoir les élections avant la fin de l’année.
Du côté de l’UFDG, les positions ne changent pas, dixit Alpha Boubacar Bah, le mégaphone du parti. Si l’UFDG a accepté cette CENI, malgré ses incompétences, c’est pour « l’urgence à organiser les élections, mais après, elle doit être recomposée ». D’ajouter que peu importe qui est prési de la CENI, « Bakary, Kébé, Kader Camara, nous voulons une CENI normale. C’est tout ».
Son parti voudrait que lors de la session budgétaire, que la loi sur la CENI soit adoptée. Cela mettra fin au désordre. Depuis 12 ans, il n’y a pas eu la moindre élection locale dans le bled, alors qu’elles devaient être organisées en 2010 et 2015. On est où là ?