Comme pour répondre à l’appel de l’apposition respire-lacrymogène, la journée du mardi est déclarée ville-morte. Sur l’axe Bambéto-Cosa, la mort de la ville a commencé. La circulation est très fluide, nettement en dessous du trafic habituel, les taxis passent au compte-goutte. Les usagers font le marathon pour rallier le rond-point Bambéto. A défaut, les taxis motards proposent leurs services. L’occasion faisant le larron, il faudra compter le triple du prix normal d’un taxi à quatre roues. Le commerce : les nounous, elles, s’occupent de leurs étals. D’autres découpent des feuilles de patates. Quelques boutiques et magasins sont ouverts, leurs tenant sur le qui-vive, prêts à fermer à la moindre déconvenue. Au moment où nous écrivions ces lignes (10h), il n’y avait pas de barricades, ni de pneus brûlé. Les forces de l’ordre n’étaient pas présentes. Et c’est parti pour une nouvelle journée de ville-morte, la troisième en un mois pour la publication des « vrais » résultats.