Alors qu’on se dirigeait tout droit vers une confrontation, ce jeudi 9 août, l’opposition respire-lacrymogène, la mouvance pestilentielle et le goubernement ont arraché aux forceps un accord, mercredi nuit au siège de l’UFDG. La marche de l’opposition d’aujourd’hui a donc été différée.
Tout a commencé hier matin au mystère de l’Administration du trottoir par le lancement de l’audit et de l’assainissement du fichier électoral. Dans l’après-midi, le pouvoir Grimpeur a dépêché une délégation chez le chef de pile de l’opposition. Dama-ronron Cas-marrant, patron de la majorité parle-menteur, le Petit-bou, Con(.)seiller personnel du chef de l’État et Bouréma Con(.)dé, qui avait lui même mis de l’huile sur le feu en interdisant toute manif, ont discuté pendant près de 6 heures avec les leaders de cette opposition pour trouver in-extremis un compromis au contentieux électoral et à l’accord du 12 octobre 2016. Histoire d’éviter la marche à haut risque de ce jeudi. Et c’est ce qui fut fait. Après une première incompréhension suite à un « mauvais » compte-rendu du Dama-ronron, les protagonistes sont de nouveau allé à la table. Cette fois c’était la bonne : « Nous avons trouvé un compromis sur la table des négociations. Nous avons convenu que la désignation des maires des communes rurales de Ouendé Kénéma, Bignamou, Thiasso, Thindoye, Mafara et Bissikirima reviendra à l’opposition » indique le prési de groupe parle-menteur de la majorité pestilentielle. Il a également expliqué que cette opposition va désigner les prési des conseils dans les 26 quartiers qui font l’objet de contestation. La mairie de Kindia va également revenir à l’UFDG et celle de Dubréka au RPG. Concernant les quatre communes de Cona-cris, une élection sera organisée conformément aux dispositions constitutionnelles.
Ils se sont également penchés sur le cas des victimes des manifs politiques : « La délégation gouvernementale a informé l’opposition de l’existence dans la loi des finances 2018 des crédits destinés à cette assistance. Les deux parties ont convenu de diligenter la mise en œuvre effective de cette assistance » déclare Dama-ronron. A propos de la libération des militants de l’opposition, le goubernement a promis de trouver une issue heureuse.
Un accord aux forceps oui, mais un accord qui permet aux citoyens de Cona-cris de vaquer tranquillement à leurs occupations. Même si l’opposition a oublié de faire mention de l’interdiction de manifester dans la capitale. Un point pourtant inscrit sur les revendications pour lesquelles l’opposition faisait descendre ses militants dans la rue ce jeudi. Hélas !