Les 17 commissaires de la nouvelle Commission électorale nationale indépendante ont prêté serment ce lundi 21 janvier, devant la Cour Constitutionnelle. Désignés pour un mandat de 5 ans, les commissaires issus des partis politiques, de la Société civile, de l’administration du trottoir devront désormais ne plus parler politique, en vertu de l’article 9 de la loi organique sur la CENI. Ahmed Terna Sanoh, dans sa lecture de l’ordonnance de renvoi rappelle : « Cinq ans d’obéissance qu’à la seule autorité de la loi, cinq ans d’indépendance totale vis-à-vis des structures qui les ont désignés, cinq ans d’ingratitude pour d’autres vis-à-vis de ces structures, cinq ans d’arrêt de toute activité susceptible de nuire à l’indépendance, à la neutralité, à la transparence et à l’impartialité de la CENI ».
Les commissaires sans grade auront pour tâche principale d’organiser toutes les sélections nationales en Guinée. L’organisation des légis-tardives semble imminente pour Mohamed Lamine Bangoura, le prési de la Cour Constitutionnelle, dans la mesure où, fait-il remarquer, le mandat des dépités à l’Assemblée nationale est arrivé à échéance depuis le 13 janvier dernier.
L’équipe sortante de la CENI a toujours fait l’objet de critiques tant de la classe politique que des citoyens. L’équipe de la nouvelle CENI a pris acte du laïus du juge constitutionnel et du prési de la Cour. Ousmane King Bangoura est commissaire venu de la mouvance pestilentielle : « Ce qui est sûr, vous venez de suivre la Cour Constitutionnelle, s’il plaît à Dieu, nous serons à la hauteur de défendre cela et nous aiderons le président de la CENI à accomplir sa mission dans la paix ».
Mohamed Safa Tounkara, commissaire issu de l’Ufdg, dit mesurer l’immensité de la tâche qui l’attend. « C’est une sensation de forte responsabilité, beaucoup d’émotions apparemment. Nous nous battrons pour être à la hauteur de la tâche qui nous est confiée ».
Daouda David Camara : « Je mesure le poids de la responsabilité qui pèse désormais sur nos épaules, parce que je pense que la stabilité et la paix dans le pays dépendront de la façon dont nous allons assumer le rôle que le peuple attend de nous. En tout cas, je promets solennellement, de m’investir sérieusement pour faire en sorte que la CENI soit différente des CENI décriées que nous avons connues ».
Alhassane Makanéra Kaké, issu de l’UFR laisse entendre que tous ceux qui l’ont appelé pour le féliciter ont dit : « nous avons confiance en toi avant d’aller à la CENI, et nous souhaiterions qu’après ton départ de la CENI que cette confiance soit maintenue ». Il prie Dieu de l’assister à circonscrire ses actes, ma parole, son comportement, strictement dans le cadre du serment. « Si nous ratons cela, ce sera terminé », a-t-il lancé. L’élection du bureau exécutif de la CENI est attendue dans les prochaines heures.
Lébéré Baldé