Suite à l’installation de l’exécutif communal de Kindia au mois d’octobre dernier, des émeutes, parfois d’une violence extrème, ont éclaté dans la plupart des quartiers de cette commune. Le domicile de la belle-mère de Cellou Dalein, chef de pile de l’opposition, avait été mis à sac. La cour d’Abdoulaye Bah, candidat de l’Ufdg à la Mairie de Kindia, avait essuyé des jets de pierres et de gaz lacrymogène, tout comme des boutiques et autres maisons des citoyens saccagées. Me Salifou Béavogui, avocat de l’UFDG, avait déposé à cet effet une plainte au Tribunal de première instance de Kindia pour pillage, incendie, vol, association des malfaiteurs, menaces, violence et tentative d’assassinat. A date, l’affaire tarde encore à être jugée, ce que dénonce l’avocat des victimes. « Ces deux plaintes ont été orientées vers la brigade de recherche de la Gendarmerie de Kindia depuis le 19 octobre. Nous avons fait une dizaine de voyages sur Kindia pour ce cas. Mais jusqu’à présent, ces deux dossiers sont bloqués à la Gendarmerie. Or, les faits sont très graves ». Selon Me Béa, ces faits ne devraient pas rester impunis vu leur gravité. L’avocat souhaite désormais que le dossier soit transféré devant le tribunal. « Parce que nous ne comprenons pas la lenteur inexplicable de cette procédure. Notre souhait est que ces deux plaintes soient rapidement instruites et transmises à monsieur le Procureur de la république qui décidera de la suite, sans oublier que ce sont des faits criminels qui sont dénoncés et qui vont forcément donner lieu à l’ouverture d’une information judiciaire ». Il dit avoir adressé des courriers à qui de droit. Il en attend désormais la réponse. Néanmoins, il rassure qu’il ne baissera pas les bras jusqu’à ce que ses clients soient rétablis dans leur droit.
Lébéré Baldé