Avant d’appeler son groupe parle-menteur à voter le code civil, Damaround a remercié ses collègues dépités, qui ont refusé de le livrer aux magistrats. Il a ensuite dit ses vérités aux ministres et à sa clique de magistrats. Sans sourciller. « Je n’ai jamais dit que les magistrats sont pourris. Je suis plus policé que cela. Cependant, j’ai dit, je l’assume, je persiste et signe, la justice en Guinée peine à rassurer les justiciables. Ce que j’ai dit et je crois qu’on a du travail à faire. Ensuite, j’ai ajouté qu’on a besoin d’une nouvelle culture de la justice en Guinée. Les juges se prononcent au nom du peuple, nous sommes ici par le peuple de Guinée. Faut-il connaitre la culture de ce peuple pour agir en son nom ».
Au ministre de la Justice, Cheik Sako, Damarond rappelle que les députés de la majorité l’ont toujours soutenu, et voté les textes qu’il a envoyé, même si souvent ceux-ci n’étaient pas les meilleurs. Alors, il a rappelé à Cheik Sako que « ce serait un risque parfois de s’attaquer au patron de la majorité qui vous soutient ».
A l’association des magistrats, le chef de la majorité reconnaît qu’il y a des grands magistrats en Guinée, mais l’association des magistrats de Guinée aura tout à gagner, en respectabilité, « en tirant ses membres vers des grands magistrats que nous connaissons. Comme les Syma. En rapprochant le comportement, le professionnalisme, l’éthique et la déontologie, vers les façons de faire des grands magistrats, que de tirer vers ceux qui sont passés devant des conseils de discipline et qui ont souvent été rétrogradés ».