Dans «Jeune Afrique» du 12 mai 2019 page 84, à la question « à propos de la tenue des échéances électorales, la CENI est-elle vraiment indépendante ? », Kiridi Bangoura, le Ministre d’Etat, Secrétaire Général et Porte-parole de la Présidence répond : «Il faut remettre la loi à sa place, c’est-à-dire au-dessus de tout. Il faut donc plus de rigueur dans son application et par ailleurs, que les acteurs politiques, une fois que la loi est votée, acceptent les organes d’Etat qui en sont chargés, l’appliquent sans désemparer ».
Que d’autocrates dans ce régime ! Où est l’alternance ? Chaque jour, dans toutes les institutions du pays, les citoyens sont réduits à la plus petite dimension humaine. Les mêmes têtes ou les mêmes masques sont toujours omniprésents ! Qui ose revendiquer ? Qui ose corriger ? Peut-on parler de l’applicabilité de la loi dans toute sa rigueur ? La Commission électorale nationale indépendante est un copieux plat de la mouvance. Un scrutin véritablement libre et transparent n’aura jamais lieu, car le mur de la défiance a été crée par les acteurs. Voulez-vous que cette CENI fasse une défluviation ? Inutile de se tromper ou de masquer la sincérité qui saute à l’œil nu.
Le peuple serait d’accord pour le toilettage de la constitution s’il y avait une alternance démocratique et si plusieurs têtes étaient tombées ou écartées. Mais la mouvance aux tympans bouchés veut appliquer sa volonté, sa loi dans toute sa rigueur. C’est pourquoi, l’opposition ne veut pas entendre parler de la révision d’une nouvelle constitution. Les vrais hommes ont compris qu’il n’y a que des alternateurs de haute tension dans cette république.
Habibou Oumar DAFF