Le poids du « rebelle » du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée, Aboubacar Soumah, augmente de jour en jour. Après avoir été reçu la semaine dernière par le Prési Alpha Grimpeur, il vient de bénéficier ce 5 mars, du soutien de 8 centrales syndicales. Après analyse de la situation socio-économique des travailleurs et retraités du bled, les centrales syndicales ONSLG, COSATREG, CGSL, UGTG, UDTG, UNTG et CGFOG ont rendu biblique une déclaration de reconnaissance et de soutien au SLECG, version A. Soumah.

Ces centrales syndicales condamnent, avec la dernière énergie, les velléités de récupération de la portée sociale de la plateforme revendicative du SLECG, par des cadres (en bois) et leaders syndicaux indument présents à la négociation. Elles réaffirment leur solidarité agissante et leur vive reconnaissance au nouveau bureau exécutif du SLECG qui, selon elles, porte « toutes les aspirations, attentes et détermination de tous les enseignants indépendamment de leurs affiliations respectives ». Même qu’elles rendent responsables les centrales syndicales CNTG et USTG, le Premier ministre Mamady You-You, le ministre du travail, Albert Damantang-tang Camara, celui de l’Education nationale, K au Carreau, la FSPE, de la situation actuelle et de toute la tournure que prendraient les négociations en cours.

Elles saluent le début d’apaisement suscité par la rencontre entre le chef de l’Etat et le nouveau Bureau du SLECG, qui a conduit à l’ouverture des négociations avec « les vrais représentants du SLECG dont nul ne saurait mettre en cause l’issue finale par des manœuvres dilatoires et menaçantes. » Des fleurs aux bouffe-la-craie épris de paix et de justice, qui ont su redorer « le blason syndical en maintenant une parfaite cohésion. » Ouille !

Au goubernement, les soutiens du Soumah demandent de sauver l’école Guinée-haine avant d’en tirer toutes les conséquences. Exigeant une inspection financière à la Caisse de résonnance sociale, CNSS, sur sa gestion ces six dernières années et la prise en charge effective des cotisations. Les sept centrales syndicales fustigent « le comportement démagogique de certaines associations, ONG, patronats et leurs leaders dont le seul motif réel est de se trouver une place au soleil ». Elles appellent à un remaniement imminent du goubernement, afin « d’amorcer une nouvelle ère de confiance dans une Guinée solidaire et prospère. » En faim, ces centrales syndicales exigent le départ de ces ministres dans un bref délai. C’est ce qu’on va voir.