Une voiture V8 de marque Lexus immatriculée RC : 5903 AM a été rattrapée par la brigade anti-drogue basée à Pamelap à la frontière Guinéo-Sierra Léonaise. Trois présumés voleurs ont été mis aux arrêts le 1er mars. Ce jeudi, 8 mars le secrétariat général à la présidence chargé de la lutte contre la drogue, du grand banditisme et de crimes organisés les a présenté à la presse. Ibrahima Kalil Camara, commissaire divisionnaire de police qui a dirigé les enquêtes parle d’un vol en bande organisée. «Nous avons mené les enquêtes, nous avons trouvé que c’était  une bande organisée de voleurs de voitures grosses cylindrées, à la tête Ousmane Camara alias Tamba Rastaman, qui a organisé et exécuté en collaboration avec ses complices, Yamoussa Bangoura et Alpha ». Selon le commissaire, Ousmane Camara serait un employé de la propriétaire de la voiture. Il connaitrait tous les mouvements de sa patronne dont l’identité n’a pas été déclarée. Ousmane aurait soustrait la clé de la voiture après avoir fini de préparer  la carte grise et les  fausses plaques. Ainsi il a contacté son ami Yamoussa  le «négociateur». Et ils ont pris la direction de la Sierra Leone où le véhicule devait être vendu.

Le « voleur » Ousmane n’a pas nié les faits. Yamoussa Bangoura (Magaza) le négociateur en même temps convoyeur du véhicule volé, fait  savoir qu’il a vécu neuf ans en Sierra Leone  et il n’est pas à sa première fois. Cependant, il dit ne pas être responsable du vol. «Je ne savais pas que la voiture est volée. Ousmane m’a demandé si je connais bien la Sierra Leone, j’ai répondu oui. Que c’est sa mère qui lui a remis ce véhicule à vendre. Ce qui a fait que je me suis embarqué dans la voiture pour aller ».

Un d’entre eux a soutenu que leur complice se trouverait au CADAC. Une déclaration qui révolte Colonel Moussa Thiegboro Camara qui se dit exposé à tout risque. «Il faut que les dirigeants du CADAC se réveillent. En 2015, on a arrêté des gens, les responsables nous on dit que ce n’est pas eux. Ce sont ceux qui se trouvent à la porte. Mais si celui qui se trouve à la porte nuit à ton travail, ton devoir serait de signaler à un service compétent afin qu’il soit déguerpi, car ce sont des délinquants. Je n’accuse pas celui qui a fait la fausse plaque et des faux documents. J’accuse le CADAC. Nous allons  prendre des dispositions en leur disant ce qu’il faut faire. S’ils ne réagissent pas, désormais quand on prend quelqu’un, on sera obligé de dire au juge, les complices potentiels sont les responsables du CADAC » conclut-il.