Une seule journée de crève aura suffi aux bouffe-la-craie pour faire fléchir Abdoulaye Yéro Ta-baldé et le SNAESURS qui juraient de n’accepter de recensement dans les universités qu’à condition que le SLECG n’y participe pas. Le ministre de l’Enseignement supérieur, contraint de faire machine arrière, a diffusé un communiqué demandant aux recteurs des différentes universités d’ouvrir les portes à la commission mixte (goubernement-SLECG-USTG). En assemblée générale ce 11 mars, le secrétaire gênant du SLECG a présenté aux gens-saignants un accord de dernière minute obtenu par le ministre conseillé personnel du chef de l’Etat, le P’tibou Camara : « Le ministère de l’Enseignement supérieur a pris les dispositions suivantes : Il sera procédé à un contrôle de l’ensemble du personnel du système de l’éducation par la commission tripartite. Conformément au protocole d’accord, toutes les personnes mutées ou démises pour fait de grève seront rétablies. En plus de cela, l’engagement à la Fonction publique de dix autres homologues a été accordé. Le ministre Tibou a appelé le ministre de la Fonction publique concernant cet engagement. Il ne reste que les formalités ». Un changement d’attitude du goubernement qui a amené Aboubacar Soumah et le SLECG à suspendre leur mot d’ordre de crève : « Le Slecg, après lecture de la lettre adressée par le gouvernement, après l’avis de l’assemblée générale, après la consultation de la base, le bureau exécutif national du Slecg décide de la suspension de la grève déclenchée le 10 avril 2019 sur toute l’étendue du territoire national. Je demande à toutes les enseignantes, à tous les enseignants de reprendre le chemin de l’école demain vendredi ».
Cette autre crise est née de l’hostilité du syndicat de l’enseignement supérieur à la participation du SLECG au recensement du personnel de l’Enseignement supérieur, conformément au protocole d’accord du 10 janvier. Yéro Ta-baldé et le SNAESURS fondaient leur refus sur le fait que la crève du SLECG n’ait pas été suivi dans les universités. Finalement, ils se sont heurtés à la détermination des bouffe-la-craie et à la protestation des petits intellos dans plusieurs écoles de la capitale.
Yacine Diallo