Ce mercredi 17 avril, le syndicat national autonome de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a annoncé une grève à compter du 19 avril si rien n’est fait par le gouvernement jusqu’à cette date. Il reproche au gouvernement de n’avoir pas pris en compte les points inscrits dans leur préavis de grève à savoir : l’engagement des 451 homologues, l’abrogation de la lettre de licenciement des 7 enseignants chercheurs de l’Université de Kindia, le retour de la ligne d’investissement dans IES et CRS, entre autres. Depuis le lancement du préavis de grève, le gouvernement n’a jusqu’à présent pas réagi. C’est ce qu’a laissé entendre Lansana Yansané, le secrétaire aux affaires extérieures de la SENAESURS ce mercredi. « Face à cette situation, nous avons le droit d’aller avec une vitesse supérieur pour être rétabli dans nos droits les plus absolus ».
Beaucoup d’observateurs estiment que cette grève annoncée est partie de la volonté du SLECG de superviser le recensement des enseignants du supérieur. D’où ce problème d’adversité entre les deux structures syndicales. Sur ce point, M.Yansané lève l’équivoque. « Le SLECG n’est pas notre adversaire, nous ne nous mesurons pas au SLECG. Ce que nous demandons est clair et précis. Nous avons nos préoccupations comme nous l’avons toujours dit. Ce sont ces préoccupations que nous défendons. Il n’y a pas d’autres mesures sinon que d’aller avec le point précis qui est la grève. Si toutefois le gouvernement n’arrive à satisfaire ces points, on verra ce que notre grève donnera comme résultat » prévient –il.
Cependant, le syndicaliste a accusé Dr Alpha Amadou Bano Barry, le président de la commission du recensement des enseignants d’avoir modifié la liste des agents recenseurs dans les universités initialement fournie au SENAESURS. Ce qui serait l’élément déclencheur de la grève. Non !rétorque Yansané. A ceux qui disent qu’il s’agit de l’élément déclencheur de la grève, il soutient que ce point est moins important que les autres. «Nous disons que ce n’est pas le point d’achoppement. S’il l’était hier, à partir du moment où on était parvenu à la négociation de certains points, nous pouvons ne pas mettre ça en avant. Les préoccupations réelles qui sont devant nous, il faudra que ces points soient satisfaits » clame Lansana Yansané.
Aux dernières nouvelles, nous apprenons que le SENAESURS a fini par inviter les travailleurs des IES et CRS à observer le mot d’ordre de grève jusqu’à la satisfaction effective des différents points de revendication. Et celui-ci ne sera suspendu ou levé qu’après consultation des différentes structures de base du SENAESURS.
Lébéré Baldé