Les membres de l’Union générale des travailleurs de Guinée, UGTG, ne célébreront pas la fête  internationale du travail le 1er mai dans la commune urbaine de Boké. La  décision est prise parle Pré-fait, Aboubacar M’Bop Camara, en réponse à la demande de l’UGTG adressée au Maire de la commune. M’Bop l’interdit à cause de son « souci lié à la stabilité, la paix et la quiétude » dans la commune urbaine de Boké. Situation dénoncée par Aboubacar Sidiki Mara, le secrétaire gênant de ce syndicat qui parle d’abus d’autorité.

Interrogé par nos confrères d’Espace FM ce mardi 30 avril, le syndicaliste dit ne pas comprendre le bienfondé de cette interdiction. « Je pense que le pourquoi, seul le préfet peut vous le dire. Mais à savoir s’il y a des risques de troubles, je pense que tout le monde peut venir à Boké le vérifier. C’est encore dangereux que dans une république que tout le monde se permette de tout faire. Il faut se rendre compte que nous sommes dans un Etat, il y a des règles. Mais le malheur pour nous, ce qu’on aime remplacer les techniciens par des magiciens. On a été surpris parce qu’on n’a pas envoyé un courrier à monsieur le préfet (Aboubacar M’Bop Camara). Nous avons écrit au maire. C’est le préfet qui nous répond pour dire que cette fois-ci, il n’y aura pas de célébration dans la Commune urbaine de Boké». A en croire  M. Mara, la décision du préfet ne semble pas fortuite dans la mesure où l’UGTG serait incontournable dans cette région. « Le problème, c’est qu’on a renversé la tendance dans la région. Ce que monsieur le préfet n’arrive pas à supporter. Depuis 2018, c’est l’UGTG qui est dans la région. On dit que l’UGTG aime critiquer, dire des choses qui n’arrangent pas l’autorité».

Le camarade Mara peste encore : « Si monsieur le préfet continue à s’entêter, nous allons porter plainte contre lui. Parce que nous sommes dans une République. Tout le monde ne peut pas se permettre de tout faire. Nous, nous accordons une importance capitale à ce peuple. On ne peut pas comme cela, de façon fantaisiste, nous dire qu’il n’y aura pas de fête dans Boké. Cela n’est pas acceptable », menace le camarade Mara.

Lébéré Baldé