Le processus de négociations enclenché hier lundi entre le SLECG et les représentants du goubernement, pour mettre fin à la crève qui mine le secteur de l’éducation depuis trois semaines, s’est poursuivi ce 1er mars dans la salle des actes du Palais du peuple. Prévue à 11 h30 minutes, le match a démarré avec près d’une heure de retard sous la présidence du Saïd, le Faux-fana médiateur partout et nulle part, et les bouffes-la-craie sous la commande de Oumar Tounkara, deuxième vice-rebelle du SLECG. Les empoignades ont essentiellement porté sur l’application des fameux 40%, sur lesquels les deux parties se sont séparées hier sans la moindre avancée. Pour les syndicaleux, ce poing est non négociable. A la pause, les deux camps n’avaient pas réussi à accorder leurs violons. Après une heure de débats, aucune fumée blanche n’a été aperçue. Aux dires de Saïd le Faux-fana, les propositions sont loin de se rapprocher : «Nous n’avons pas réussi à nous mettre d’accord sur un point. Nous allons donc à une pause de deux heures pour permettre à chaque camp de se concerter un peu plus ». 
Après cette pause, les protagonistes se sont retrouvés pour un autre round. Mais celui-ci a duré à peine 40 minutes : « Comme hier nous avons suspendu les négociations pour consultation. Les syndicats vont retourner à la base pour rendre compte et recevoir d’autres instructions. Les membres du gouvernement vont eux aussi rendre compte. Nous nous sommes promis de nous retrouver prochainement ». Quand ? Bien malin celui qui peut le dire, puisque le médiateur lui même n’a pas la réponse. Du côté des grévistes, la prudence est de mise. La seule avancée est la présentation d’une note attestant le dégel du salaire du secrétaire gênant du SLECG. En ce qui concerne les autres poings de revendications, rien n’a été obtenu : « Le bureau national du SLECG, élargi à la cellule de communication ont décidé que les 40 % ne sont pas négociables. Pour que nous rentrions en classe, il faudrait absolument que nous les ayons parce que c’est un acquis depuis 2007. Mais ce montant nous a été volé par des cadres indélicats» explique Oumar Tounkara. A la question de savoir quelles sont les propositions du goubernement, le vice-rebelle est sans équivoque : « Nous n’avons reçu aucune proposition. Je veux qu’on soit prudent, nous qui sommes là n’avons aucune qualité de suspendre la grève. Nous sommes un relais entre la base et le gouvernement ».
Pour le moment, le goubernement dit à qui veut l’entendre qu’il n’est pas mesure de s’aligner sur les 40%, à cause de contraintes budgétaires. Le SLECG, lui, reste inflexible. La crève continue. Camarades salut !