Les nounous de l’opposition ont manifesté ce mercredi 07 mars. Du carrefour concasseur au rond-point Bambéto, ces nounous ont marché, munies de pancartes et banderoles où l’on pouvait lire « Justice pour nos enfants », « Halte à la corruption » « Non à l’impunité », « A bas Alpha Condé », « À bas Cheick Sacko », entre autres louanges au régime. Elles ont dénoncé tout au long du trajet les violences dont elles sont victimes avec leur famille à chaque évènement politique.

Au rond-point de Bambéto, des nounous leaders des différents partis politiques ont tenu des discours pour exprimer leur ras-le-bol. Pour l’Honorable Fatoumata Diallo, l’objectif de cette marche est de faire une journée de recueillement pour les 90 morts depuis l’arrivée du Grimpeur au pouvoir. « Nous sommes donatrice de vie, ça nous écœure, ça nous touche, ça nous alarme de voir nos enfants tués à chaque évènement. Donc nous disons au professeur d’arrêter » explique-t-elle.

Même son de cloche chez l’honorable Tata Diallo, qui estime que c’est au président d’assurer la protection de ses citoyens et de leurs biens. « Il n’est pas dit que si tu n’es pas de la mouvance, que tu es un paria. C’est lui le président de ce pays donc il doit se comporter comme le père de cette nation et il doit se comporter comme un père de famille exemplaire car la paix ne se chante pas mais elle se crée » entonne-t-elle.

Pour la représentante du parti Bloc Libéral Rouguiatou Baldé en tant que femme, « nous nous joignons à nos sœurs, à nos mères de l’opposition républicaine pour dénoncer et condamner avec la dernière énergie les violences politiques dans le pays ». Ajoutant, « nous exigeons du président de la république, du gouvernement et de tous les responsables de l’appareil judiciaire la lumière sur les injustices dans notre pays. Aux forces de sécurité, sachez que les femmes et filles de ce pays sont vos sœurs, vos mères et donc vous avez la lourde responsabilité de les protéger au lieu de les violenter. Plus jamais de meurtre politique en Guinée » insiste-t-elle.

Quant à Maimouna Bah, présidente des femmes du bureau exécutif de l’UFDG, « nous donnons un délai de deux semaines au professeur Alpha Condé pour régler la crise qui secoue le système éducatif Guinéen depuis près d’un mois. Ensuite, qu’il nous donne les noms des auteurs de ces tueries et barbaries, sinon nous demanderons son départ immédiatement » lance-t-elle.

Aucun agent des farces de l’ordre n’était visible le long du trajet, la marche n’a enregistré aucun incident. Après la marche les grognardes ont rejoint leur domicile en toute tranquillité.