Après l’incarcération de Boubacar Diallo, la Grenade de l’UFDG, suspecté par le pro-crieur de roue-publique près le TPI de Dixinn d’être le principal commanditaire des meurtres des militants de l’opposition lors des marches, c’est au tour d’un autre fanatique du parti de tomber dans les filets de nos hommes en robe. Ibrahima Sory Camara, connu pour ses prises de position très acerbes à l’endroit du régime Grimpeur a été écroué hier à l’hôtel cinq étoiles de Coronthie pour, entre autres, outrage au chef de l’État et diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux. Mais pour la P’tite Cellule Dalein, le pouvoir cherche tout simplement à éteindre l’UFDG : « Où étaient les procureurs quand on tuait plus de 94 personnes? Où étaient-ils quand on qualifiait l’UFDG de parti terroriste? Aujourd’hui quelqu’un dénonce le complot visant à incendier le marché madina, on l’emprisonne pour outrage au chef de l’État. On kidnappe Grenade, le torture pour qu’il dise que c’est l’UFDG qui tire sur ses propres militants, c’est ridicule. On en a marre de cette justice à deux vitesses. Cette justice est aujourd’hui un fléau contre la démocratie. Mais il faut s’attendre à une accentuation du harcèlement judiciaire. L’arrestation de Ibrahima Sory , le kidnapping de Grenade entrent dans ce cadre. Aujourd’hui, Alpha est en train de faire la campagne dans la sous-région, il a distribué ces photos à tous les diplomates pour que les gens se disent que l’UFDG est un parti violent ».
Malgré cette pression permanente sur son parti, le principal adversaire du presi Alpha Grimpeur ne compte pas faire machine arrière. Il envoie d’ailleurs un message clair à tous ceux qui lui demandent d’arrêter les manifestations ( société civile, religieux, hommes de médias) : « Les bonnes volontés qui s’agitent aujourd’hui n’ont qu’à dire à Alpha d’arrêter de tuer des citoyens guinéens, de voler les suffrages de ses concurrents, de respecter les accords politiques et les lois de la république. Voilà la clé de la paix ».
Le chef de pile de l’opposition est également revenu sur le face-à-fache à Cosa entre ses militants et les flics à l’occasion de la dernière marche de l’opposition respire-lacrymogène. Il estime que le fait de refuser à l’opposition l’accès à l’autoroute Fidel Casse-trop : « entre dans le cadre d’une stratégie d’intimidation conçue par Alpha Condé, exécutée par ses milices et sa justice. Mais on ne reculera pas ».