Les débats sur la ‘’nouvelle Constitution’’ font rage sur les réseaux sociaux. Il semble loin, très loin de s’apaiser, vue la nature des invectives, attaques et répliques entre pro et anti ‘’nouvelle Loi fondamentale’’. Même les leaders politiques s’y donnent à cœur-joie. Bah Oury, le président de l’Ufdg Renouveau, faisant allusion aux propos du Premier ministre Ibrahima Cas-Sorry Faux-fana tenus la veille soutenant fermement la «nouvelle Constitution», a déclaré sur son fil Twitter, ce 30 mai, que la Constitution de 2010 « est l’expression d’une volonté collective d’éviter la répétition des fautes du passé. En se prononçant pour la nouvelle constitution, le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana ouvre la boîte de pandore qui présente des risques sérieux pour la stabilité et la cohésion nationales.»
Amara Sompe, le Coquelet du RPG et ci-devant ministre de l’Info et de la Complication, a aussi twitté : « On ne peut pas défendre une Constitution en violant ses principes fondamentaux. Les Guinéens doivent apprendre à respecter la liberté d’opinion de tout un chacun. » C’est autant dire que les tenants du projet de ‘’nouvelle Constitution’’ doivent avoir la latitude de promouvoir le projet, sans contre-manif, entre autres.
Par ailleurs, le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée, Cellou Dalein Diallo, a salué le 27 mai, sur son compte Twitter, la démission du ministre de la Justice, Garde des Sots : « Je salue la décision de Cheick Sacko de quitter un gouvernement soumis à la fureur d’Alpha Condé de se maintenir illégalement au pouvoir. Notre combat est juste et j’appelle tout le gouvernement à faire preuve du même courage pour le rejoindre et défendre notre Constitution. Amoulanfé. » . Dans sa conférence de braise du 29 mai, Kassory a purement et simplement obligé ses ministres et ministrons d’appliquer la célèbre formule de Suis-moi et tais-toi.
Yaya Doumbouya