En réponse à la sortie d’honorable Damaro, chef de la majorité pestilentielle à l’Assemblée nationale qui avait traité l’ex-chef de la junte de «capitaine pompiste », Moussa Dadis Camara a cru bon de réagir ce jeudi 30 mai chez nos confrères d’Espace Fm dans l’émission les ‘’Grandes Gueules’’. Une erreur de langage, tempère l’ex patron de la Junte. Histoire de calmer les ardeurs de « sa communauté » qui commençait à s’insurger contre notre Damaron-ron national. « Dans la vie d’un être humain, il y a des moments où on devient sage. Certes, les propos de l’honorable Damaro, je le dis honorable parce que je ne peux pas lui dénier ce titre, et si dans ses propos, il est arrivé à ce qualificatif, je dis que c’est une erreur de langage. Erreur de langage et je demande aux jeunes du collectif qui ont réagi de se calmer, de pardonner. Pourquoi se calmer et pardonner ? Parce que le tissu social de notre communauté forestière est aujourd’hui fragile, vous le savez mieux que moi. Si je n’arrive pas à leur demander pardon, c’est dans une légitimité qu’ils ont réagi, mais j’aurais voulu qu’ils se calment. Pour ne pas attaquer l’honorable Damaro pour que notre communauté ne s’éternise dans des situations incalculables. J’ai jugé nécessaire de réagir pour dire que si l’honorable Damaro l’a dit, je pourrais réagir mais, je ne l’ai pas fait parce que la sagesse me le recommande. Je ne peux que dire à mes frères et sœurs de n’attaquer personne. Mon objectif aujourd’hui est la paix dans ma région forestière comme vous le savez. L’objectif de parler sur votre antenne, c’est capital pour moi et pour ma communauté à laquelle je demande la sagesse et le pardon. Si l’honorable Damaro est arrivé à glisser sur mon parcours, de savoir lui pardonner et qu’il n’y ait pas de haine entre lui et moi ».

Le prolongement du séjour à Ouagadougou (Burkina Faso) de Capitaine Dadis pour dit-on, poursuivre sa convalescence, victime d’une tentative d’assassinat le 3 décembre 2009, fait débat en Guinée. La plupart des citoyens estiment qu’il a été empêché de retourner au bercail. « Moi, je ne suis pas pressé pour revenir en Guinée. Parce que personne n’a le pouvoir de décider de son propre destin. Le jour où Dieu juge nécessaire que je vienne au pays, je redeviendrai. Pour le moment, je ne fais pas de cela un problème. Ce que je demande à Dieu, c’est de me donner la santé et qu’il y ait de la quiétude et la paix dans notre chère patrie. C’est ma préoccupation. Je ne suis pas en prison au Burkina Faso mes chers frères et je remercie le peuple burkinabè pour le respect qu’il a pour moi. J’ai un parcours aujourd’hui, personne ne peut me convaincre par rapport à la puissance de Dieu parce que j’ai traversé beaucoup de choses et ce que Dieu veut, c’est ce qui se réalisera. Je ne suis pas pressé, quand le moment va venir, ni vous ni moi, personne ne peut être contre ».

Selon nos confrères de Mediaguinée.com, Amadou Damaro Camara a, en substance, présenté des excuses au capitaine Dadis depuis la Mecque où il séjourne actuellement pour la Umra. « J’ai parlé avec lui(Dadis). Mes propos ont été pris hors contexte. Je voulais démontrer le fait que c’est Dieu  qui donne le pouvoir en disant que malgré le fait que pendant 24 ans, le général Lansana Conté ait structuré l’armée guinéenne à sa guise, c’est à un capitaine qu’est revenu le pouvoir en dépit de nombreux généraux, colonels, et autres commandants ». Damaro tente tout de même de démonter ses relations avec celui qu’il diabolisait hier. « J’ai de très bon rapports avec le président Dadis qui est au fait un neveu. Ce que beaucoup ne savent pas, le père de ma mère du nom de Djiba Koné est Konianké. Il m’appelle respectueusement « Oncle ». Quand même, si certains par incompétence se sont sentis offensés, je leur présente toutes mes excuses. Le respect que le président Dadis a pour moi est réciproque » a ronronné le Député.

Il faut noter qu’en 2015, Air Côte d’Ivoire qui avait à son bord l’ex-chef de la junte a été empêché d’atterrir à Conakry. …Allez savoir pourquoi.

 Lébéré Baldé