Le 31 mai, le FNDC, (Front national de défense de la constitution) a publié, une liste de 20 personnes faite d’anciens ministres, ministres en fonction, directeurs d’institutions ou de régies financières, universitaires et même des étrangers. Cette liste a été transmise à la Cour Pénale Internationale, à la Cour de Justice CEDEAO, au Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les droits de l’Homme, à l’Union Africaine, à la CEDEAO, au Quai d’Orsay, à Matignon, à l’Elysée, à la Commission Européenne et au Département d’Etat américain. Le FNDC constituera avec les institutions de défense des droits humains, des juridictions nationales, régionales et internationales, « une documentation d’éléments audio, de tout discours, de tout écrit, de tout acte, de tout fait et de tout évènement concourant au tripatouillage de la constitution pour octroyer un hypothétique troisième mandat à l’actuel locataire de Sékoutoureya », précise Sékou Koundouno, coordinateur du FNDC.
La Guinée, dit-il, risque un embrassement qui découlerait d’un forcing politico-social en faveur d’un 3è mandat pour Alpha Grimpeur, en violation de la constitution. « La Guinée, déjà classée pays à risque à cause du décompte macabre de citoyens victimes d’avoir exercé leur droit constitutionnelle (liberté d’expression, droit de manifestation, droit à une justice …) risque d’aggraver son cas en créant une situation ingérable, dit le coordinateur du Balai Citoyen. « Cette tentative qui se fait de plus en plus sentir, peut-être source de violence politique avec pour conséquences, de graves violations de droits de l’homme ».
Selon Sékou Koundouno, les femmes et les hommes qui attisent la violence susceptible de découler d’un 3è mandat en faveur de l’actuel Président « doivent être répertoriés par les organisations, les institutions, nationales, régionales et internationales de défense des droits humains, y compris la CPI, afin que leurs actes ne restent pas impunis. Ces organisations doivent surtout jouer la carte de la proactivité en Guinée afin d’éviter des crises ». Toute personne qui va promouvoir un 3è mandat au profit du Prési Alpha Grimpeur, sera responsable et complice de toutes violences et de toutes violations de droits de l’homme qui en découleront, tranche Sékou Koundouno. Le Front National de Défense de la Constitution est en relation avec la CPI depuis 3 mois à travers sa section Persécution et crimes de masse pour mettre à la disposition de ces institutions la liste de ceux qui ont l’intention de faire basculer la Guinée dans le chaos. Ci-après, ès, la liste, non exhaustive, des « cerveaux du coup d’Etat constitutionnel » en perspective.
1 Mohamed DIANE, Ministre de la Défense Nationale
2 Ibrahima Kassory FOFANA, Premier Ministre
3 Naby Youssouf Kiridi Bangoura, ministre Secrétaire Général à la Présidence
4 Cheick Taliby Sylla, ministre de l’Energie
5 Bantama Sow, ministre des Sports, de la Culture et du Patrimoine Historique
6 Lansana Komara, ministre de la Formation professionnelle et du Travail
7 Amadou Damaro Camara, député
8 Mohamed Said Fofana, Médiateur de la République
9 Amara Somparé, ministre de la Communication
10 Baidy Aribot, Vice-gouverneur Banque centrale
11 Aboubacar Makissa Camara, Directeur National des Impôts
12 Mouctar Diallo, ministre de la Jeunesse et de l’Emploi Jeunes
13 Malick Sankhon, Directeur de la Caisse nationale de sécurité sociale
14 Boubacar Barry, ministre du Commerce
15 Ismaël Dioubaté, ministre du Budget
16 Alhouseny Makanéra Kaké, ancien ministre
17 Boucounta Diallo, avocat, Sénégal
18 Albert Bourgi, Juriste – France
19 Pr. Zogbélémou Togba, Universitaire
20 Toumany Sangaré, Directeur Général de la Douane