Cette page est la part de témoignage et d’explication d’un citoyen, concernant le mensonge, la violence, la haine et la peur datant des dernières années de la Guinée française et les débuts de la République de Guinée.

En général, la répétition fait du bien, nourrit, conserve et évite des déviations. Pour la mise à l’endroit de la Guinée, nous devons nous débarrasser, ou mettre de côté, l’une de nos principales vertus, la soutoura. Cette soutoura nous a interdit de parler de la mauvaise venue au monde de certaines personnes, exerçant la fonction de personnage politique, elle nous interdit encore de parler de l’ambition non méritée. Malheureusement aujourd’hui, à cause des mensonges et des actes malfaisants à la république et à la nation, le scrupule, doit être levé.

La Guinée, ce pays triplement riche, de personnes, de l’agriculture, du sous-sol, a commencé sa descente aux enfers à partir de la sanglante et humiliante défaite de la grande France coloniale à Diên Biên Phu au Vietnam, au sud-est asiatique le 7 mai 1954. Cette guerre des patriotes Viet minh pour se débarrasser des étrangers, dirigée par Hô-chi-minh a causé à la France 3500 morts, 10 300 prisonniers. Elle a duré 57 jours, du 13 mars 1954 au 7 mai 1954. Cet encerclement de cœur de la guerre a été la fin de l’orgueil colonial. Les patriotes africains doivent étudier cette guerre gagnée par la volonté, la conviction et la constance de dirigeants honnêtes pour un idéal doit être un modèle de combat contre les politiques criminels façonnés par les colons.
Cette guerre coloniale perdue amena la France à revoir sa stratégie coloniale. Ainsi elle a démantelé l’AOF (Afrique occidentale française) composée de la Mauritanie, du Sénégal, de la Guinée, du Soudan français (actuel Mali) du Togo, du Dahomey (actuel Béni) du Niger, de la Haute Volta (Burkina Faso) et de sa Côte d’Ivoire. L’AEF (Afrique équatoriale française) comprenant le Tchad, l’Oubangui-chari (République centrafrique) du Moyen Congo (Congo Brazzaville) et du Gabon.

Ce pays colonial a décidé de faire gouverner ses territoires, à partir de 1956, par des partis locaux majoritaires, issus d’élection.
En Guinée en 1954, il existait trois partis: le BAG de Barry Diawadou, Amara Soumah, Framoï Bérété, la DSG (SFIO) de Barry Ibrahima dit Barry III, le PDG-RDA de Sékou Touré.
Le parti majoritaire de l’époque était le BAG. Il était composé de fils de toutes les régions de Guinée, issus de la noblesse régionale et des personnes ayant fait de solides études.

Le PDG-RDA en 1956, n’était pas le parti majoritaire. Le premier parti majoritaire était bien le BAG. A l’époque Monsieur Sékou Touré était retenu par Houphouët Boigny pour gérer son parti le RDA (Rassemblement démocratique africain). Il était retenu par Houphouët Boigny, le tout puissant de l’époque à cause de son audace à tout faire sans scrupule. Monsieur Joseph Anoma a confié à Ben Soumahoro, journaliste ivoirien, la raison du recrutement de Sékou Touré. Il a répondu à la question de Soumahoro: «Et Sékou Touré ?» il a répondu: «on cherchait un agitateur, on l’a trouvé en Sékou Touré.»
Sékou Touré était un orphelin, il n’a pas été éduqué par ses parents. Il n’avait pas le niveau de culture de ses concurrents politiques : Barry Diawadou et Barry Ibrahim dit Barry III. Comme il était le protégé Houphouët Boigny qui l’a recommandé au Gouverneur Général de l’AOF, monsieur Cornut Gentil. Il voulait alors, avec son parti le PDG-RDA être le majoritaire en Guinée. Il utilisa en 1956 de la violence, de l’intimidation, de la tricherie, grâce au silence complice du gouverneur de la Guinée française, monsieur Jean Mauberna.
Ainsi dans toute la Guinée, Sékou Touré a recruté des gens de son niveau pour être des loubards, qui humilient, qui tuent. Ainsi à Conakry deux principaux loubards Momo Joe et Momo Koulékhagnê. Ceux-ci ont recruté des criminels. L’Imam de la Mosquée de Coronthie a été publiquement insulté. On a sorti ses biens, les a brûlés devant la population médusée du quartier. Ainsi la violence et l’intimidation ont permis au PDG d’être le parti majoritaire. Il dirigea de 1957 à 1958 le gouvernement local. Cette période a permis au PDG-RDA de gérer la Guinée française à cause des crimes. Si le vote de 1958 pour l’indépendance a été comme une lettre à la poste. Sékou, de naissance malheureuse, de très bas niveau, a voulu avec son équipe dominer, gérer, tous les guinéens de bonne éducation, de bonne formation. L’indépendance a permis l’émergence d’un parti unique, d’un seul chef, à qui tout le monde doit obéir. Cette indépendance de 1958 a été l’œuvre de toute la classe politique guinéenne.
Toutes les personnes de bonne naissance et de grandes valeurs ont été éliminées au Camp Boiro, camp qui n’a rien à envier au camp de concentration de Hitler. Les Karim Bangoura, issu de la noblesse de Coyah, ambassadeur aux USA, Naby Youla ambassadeur en France et en Allemagne, Fofana Karim, le premier guinéen ingénieurs des mines, Amara Soumah noble baga, agent de la BAO (Banque de l’Afrique occidentale), Diawadou , Barry III, toutes ces personnes de bonne naissance, de bonne formation, des patriotes ont été éliminés. La médiocrité a régné de 1958 à 1984. Malheureusement, les tenants du pouvoir de Lansana Conté ont laissé de côté l’esprit de bonne gestion humaine. Ils ont pensé à l’argent, au pillage. Le FNDC doit penser à cela et inviter les citoyens à la rigueur morale pour gérer le pays.
Surtout que la nation guinéenne a compris les ambitions du diviseur, du raciste, de celui-ci qui a osé déclarer sans gêne, ni scrupule : «Je prends la Guinée où Sékou l’a laissée.»

Diallo I