Le 23 septembre, le Lieutenant-colonel Hamidou Soumah, chef du Centre opérationnel de l’armée de terre a présenté son livre Les nouvelles menaces sécuritaires en Afrique de l’Ouest et la riposte des pays de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). Edité aux éditions Harmattan Guinée,l’ouvrage de 138 pages est divisé en deux chapitres. Le premier parle de nouvelles menaces sécuritaires en Afrique de l’Ouest notamment le trafic d’armes, le terrorisme, le trafic d’être humain et la traite des personnes. Le deuxième chapitre aborde tout ce qui est institution de gestion de crises en Afrique de l’Ouest : CEDEAO, G5 Sahel et force internationale mixte de lutte contre Boko Haram. Le chapitre parle aussi du cadre juridique des interventions de ces organisations notamment la Stratégie de lutte contre le terrorisme dans l’espace CEDEAO, la Convention de l’Afrique de l’Ouest sur la lutte contre les armes légères, le dispositif contre la traite des personnes et l’immigration clandestine.

Pour l’auteur, écrire ce livre correspond à un souci en tant qu’officier d’état-major de contribuer à la sécurité de la Guinée en préparant un document d’anticipation stratégique. « Si nous prenons les pays frontaliers de la Guinée, la plupart d’entre eux ont été victimes de la guerre. Jusqu’à présent nous connaissons des Nations Unies à travers les forces de la CEDEAO et d’autres nations au Mali, mais aussi la Guinée-Bissau qui vient de fermer la mission des Nations Unies. Je pense que le Libéria, la Sierra Léone, la Côte d’Ivoire sont également dans le même cycle de conflit. Le Sahel est vaste  mais si nous essayons de circonscrire dans l’espace CEDEAO, la CEDEAO a été créée uniquement pour le développement économique des pays. C’est au fil du temps, au regard des problèmes, que l’organisation a réalisé que la paix est indispensable au développement et a essayé de s’adapter aux nouvelles réalités. C’est pourquoi en 1999, elle a mis en place son mécanisme de gestion et de prévention des conflits. Malgré la mise en place du mécanisme, elle n’avait pas prévu certaines menaces comme le terrorisme. Cela a failli créer une sorte de division au sein de la commission de la CEDEAO. Certains pays membres se sont retrouvés en fonction des intérêts géostratégiques au sein d’autres organisations plus robustes en gestion de guerre, notamment le G5 Sahel qui est constitué de 5 pays : Mali, Niger, Mauritanie, Burkina Faso, Tchad et la force multinationale mixte regroupant trois pays de la CEDEAO et deux pays de la CEEAC (Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale) ». La Guinée est-elle à l’abri des menaces ? Le lieutenant-colonel répond : « Je pense que pour le moment, la Guinée est un pays très stable et nous travaillons pour que cette stabilité perdure dans le temps ». Ainsi choit-il !

Ibn Adama