Quelle que soit notre origine ethnique, régionale ou raciale, nous réglementons notre coexistence par un ensemble de valeurs, de concepts, de principes condensé dans ce que nous appelons morale, éthique, us et coutumes. Cela, dans le souci de limiter les conflits nés de nos intérêts égoïstes. Cette préoccupation se retrouve dans la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1789. Elle est également le souci des concepteurs de la Charte de Kouroukan Fouga de Kirina, en 1215 sur laquelle les Malinkés de Koumban et de Kankan ville ont craché avec mépris en octobre dernier. On n’avait jamais vu cela auparavant, rendant très mal à l’aise beaucoup de dignes fils de Haute Guinée !

De cette éthique et de cette morale, nous apprenons qu’un leader, surtout politique, a une impérieuse obligation d’exemplarité. C’est un modèle pour les enfants, pour la génération qui va nous remplacer, et cela ne va pas tarder ; la plupart des individus qui nous dirigent aujourd’hui sont des vieillards mourants, coincés entre les hypertensions, les diabètes et marchent avec beaucoup de sachets ente les jambes…La Guinée est globalement gérée par les derniers de la classe, les cancres et les voyous. Du premier ministre au moindre gratte-papier de la dernière des sous-préfectures périphériques.

Le parcours nauséabond d’un vendeur de bétail électoral

L’acharnement contre le Fouta et ses enfants se fait avec la complicité de « politicards » peulhs sans honneur ni foi ni loi comme Bah Ousmane de l’Upr et Diallo Mouctar des NFD Qui brillent par leur silence coupable et complice face aux massacres, aux pillages, à l’exclusion, aux viols et aux injures dont leurs parents sont victimes. Une vraie et lamentable honte !

Exemples d’actes anti peulh couverts par Bah Ousmane et Mouctar Diallo :

– Depuis 2013, Alpha Condé cherche à désintégrer le tissu social foutanien avec son histoire de Manden Djallon et roundé, assise sur une stratégie bien définie. Sa mise en œuvre a impliqué notamment Mory Sangaré, né à Pita, feu Diao Kanté, ancien député Upr, Sadou Kéita, le gouverneur de Kankan qui a couvert les récentes atrocités anti peulh de Kankan et de Foumban, l’actuel préfet de Pita, un autre Kéita de Sangaréh, Pita. Et naturellement, Bah Ousmane, le patron de l’Upr qui, par son silence et sa collusion avec Mory Sangaré, cautionne la forfaiture.

– On arrête un journaliste soussou à Conakry en 2020 : La police s’explique s’excuse : « Nous l’avons pris pour un peulh »

Siguiri, juin- juillet 2019 : Le préfet organise la chasse aux peulh et aux Soussous en poussant les populations de Léro à détruire leurs domiciles et les infrastructures réalisées par la SMD. Sous prétexte que ces deux ethnies sont étrangères en Haute Guinée.

Foumban, kankan 2020 : du bétail d’éleveurs peulh massacré et les massacreurs s’enfuient avec la viande qu’ils se partagent ;

— Kankan-ville, 2020 :

En violation flagrante des lois et des valeurs éthiques et morales la première dame s’en va à Kankan et pousse les habitants de cette ville à s’en prendre aux peulh et à leurs biens à la veille des élections du 18 octobre 2020. Ce qui fut fait et bien fait.

Personne n’aurait pu imaginer un seul instant que le Nabaya, avec sa réputation de pays noble et civilisé, aurait pu atteindre un tel niveau de sauvagerie, de barbarie, de bassesse. Il a sorti de ses rangs des individus plus proches des bonobos, des singes que des humains qui se sont livrés à des actions d’un tel niveau d’animalité primitive !

– On s’en prend au président de la coordination des peulhs du Fouta en le chassant comme un malpropre des locaux commerciaux qu’il occupait à Kindia. Et ce, conformément à un contrat signé avec l’État, sous la présidence du général Lansana Conté. Comme si l’État n’était pas une continuité. Tout un symbole !

– La plupart des leaders politiques guinéens, toutes ethnies et toutes régions confondues, ont condamné les massacres, vols, viols et pillages de l’axe Bambéto-Cosa, de Coyah, de Kamsar, de Dubréka, de Kankan, de N’Zérékoré, de Wanindara, le nouveau ghetto de Varsovie de Baffoé.

Sauf eux. Qui, dans le confort douillet des sous qui les ont achetés, ils ont fermé leurs grandes gueules. Et rendons grâce à Bah Oury qui a marqué sa désapprobation des destructions criminelles et inhumaines des constructions à Conakry et banlieues sous des prétextes, quels qu’ils soient, auraient dû tenir compte des victimes.

-Le 14 octobre 2020, à la veille des élections, il débarque à Gongoré, le village natal de son père. Avec les sieurs Mory Sangaré, né à Pita où son père fut fonctionnaire colonial, Mouctar Diallo de Maci, à une dizaine de kilomètres de Gongoré. Et El Hadj Bah Ousmane Dem-Condé déclare en direction des populations locales venues accueillir le fils du terroir avec ses illustres hôtes : « Ne votez pas pour moi. Je me suis incliné pour mon grand-frère et je demande à ce que mon épouse en fasse de même pour son beau–frère. Je suis là pour battre campagne pour la réélection du Pr. Alpha Condé. Et je vous demande tous de me soutenir » !

-Fermeture des frontières autour du Fouta : On n’a ni vu ni entendu aucun plaidoyer de leur part pour leur ouverture. Et ils savent combien les citoyens de Gongoré qu’il a vendus à son grand-frère en souffrent.

-Gnary-Wada : De façon récurrente, les hommes d’Ansoumane Camara, Baffoué-le Konianké y débarquent, frappent, tuent, insultent et gazent les hommes, les femmes et les jeunes venus prier dans les mosquées : « Jamais un peulh au pouvoir, nous allons vous exterminer, vous les Peulhs », clament-ils ! Aucune réaction des sieurs Bah Ousmane et Mouctar. Tout en sachant que Gnary-Wada, c’est Gongoré, Dar-Es-Salam, Petel-Bhoundou Sory, Lélouma, Leddhet-Haddhet, Maci, Bambéto, Debein, etc. Comment peut-on accepter de travailler avec ou pour quelqu’un qui montre tant de haine et de cruauté contre ses parents, son ethnie, son pays ? Quel goût a l’argent qu’ils gagnent de cette façon ?

Le parcours nauséabond d’un vendeur de bétail électoral : Bah Ousmane fait partie de ces individus qui ont fait de la politique un médiocre gagne-pain. A chaque fois qu’un PRG émerge, il va l’attraper aux chevilles et lui proposer des électeurs, « ses » militants. Ce jeu d’équilibre, fait de contorsions et de courbettes, lui permet de glaner quelques sous après chaque élection. Depuis Fory Coco et son multipartisme, il n’a cessé de naviguer et de virtualiser « son » parti. Dont il vient objectivement de dissoudre le fantôme dans le Rpg !

-En 1984, il s’accroche à Fory Coco. Après avoir récupéré l’Upr de Sira de Novembre, obséquieux et rampant, il le bazarde à Somparé alors président du parlement, le transformant de facto en PUPR ! Fory Coco rejoint l’au-delà. Nos vaillants militaires, plus poltrons que jamais, font leur coup d’État habituel contre le cadavre présidentiel. Bah Ousmane, comme à son habitude, vole au secours de Dadis-président. Pitoyablement et sans vergogne, il va s’agripper au putschiste en plein jour, à Labé !

Voilà donc un président de parti politique se disant démocrate qui vient faire les yeux doux à un vulgaire putschiste. Un ennemi de la démocratie par définition. Où a-t-il balancé l’éthique et la morale ?

-L’impétueux et verbeux Dadis happé par l’histoire, Bah Ousmane s’ouvre à Konaté, un autre putschiste aux origines douteuses, marié à Pita. Et foncièrement anti-peulh. Comme la plupart des leaders politiques mandingues, depuis Samory via Sékou le Pendeur en chef des Guinéens, pec pour les intimes. Ce Konaté s’était découvert notamment en Europe lors de la Transition, en disant que jamais il ne transmettra le pouvoir à un peulh ! Il est profondément soupçonné d’avoir orchestré la forfaiture électorale de 2010 qui a fait grimper Alpha Condé à la tête du pays. Au grand dam des vrais vainqueurs au vote ! Et pour le plus grand malheur de la Guinée.

Alpha grimpe et notre voltigeur vole à son secours, au nom du fallacieux et stupide concept copié mal collé arc-en-ciel ! Il y offre son visage teint clair pour donner l’illusion. Comme naguère Diallo Saifoulaye pour les peulhs et Béavogui pour les Forestiers au temps du pec. Pour soi-disant masquer sa guerre contre ces deux communautés.

A l’issue du processus électoral qui a abouti à ce que l’on sait, on l’a vu célébrer la forfaiture dans la bonne chère à la mi-décembre passée au rythme endiablé de la chanson sud-africaine et/ou angolaise Jerusalema ! Pendant que ses complices du RPG embastillaient, tuaient, violaient dans les quartiers et cités non malinkés, non Rpg du pays.

Début janvier 2021 : La récompense tombe ! Son grand-frère le bombarde ministre d’État, ministre-conseiller à la Présidence chargé des infrastructures. C’est beau, c’est ronflant, ça sonne bien. Il y rejoint un ramassis de vieux fonctionnaires ringards dont Apha n’a plus besoin et qu’il balance avec mépris dans les culs de basse fosse de Sékhoutoureya. Sans bureau, sans budget, sans personnel. Un site qu’aurait bien pu meubler Eugène-poubelle. Si c’était en son temps !

Quelle est l’expérience d’El Hadj Ousmane en matière d’infrastructures ? On l’a vu à l’œuvre chez lui au Fouta.

En septembre 2012 à Mali-centre. Il se fait piéger par son futur grand-frère qui l’envoie poser la dernière pierre du bitumage des rues de la ville. Peu après, il le renvoie du gouvernement. Il grille ainsi son parti au Fouta et surtout à Mali.

A Pita chez lui : ancien ministre du goudron, il bitume la rue qui borde son domicile jusque devant le portail de sa villa. Et le reste, il s’en balance. Tout comme ses riverains qu’il laisse se noyer dans la poussière ou la boue. Ce n’est qu’après lui, il y a à peine un an que le bitumage a continué.

Gongoré et Maci sont respectivement à une dizaine de kilomètres de la route nationale Mamou-Labé. Bitume, zéro et les pistes les reliant à cette route nationale étaient plus fréquentables dans la période coloniale qu’aujourd’hui.

Cette route nationale est longée par les lignes à haute tension partant du barrage de Kinkon à Mamou. Construite en 1964 et inaugurée en avril 1970. Gongoré et Maci restent dans l’obscurité.

Depuis Sékou Touré, le pendeur en chef de Guinéens (pec pour les intimes), Alpha Condé est le pire ennemi de la Guinée, du Fouta et de ses peulhs, des poux, des rats, des tortues, de la Forêt. Etre ami de ceux-là, c’est cracher sur les Peulhs et les Forestiers, les haïr, les mépriser. Le 11 octobre 2020 à Coyah, il dit aux citoyens de cette contrée que s’ils votent pour Cellou, son Ufdg et ses peulhs, leurs enfants finiront par être des étrangers chez eux !

Cette sortie du président-candidat n’est que le nième acte du sieur Alpha contre la communauté dont est issu Bah Ousmane qui l’adore tellement qu’il en a fait son grand-frère ! Alpha est amnésique. Il oublie que depuis des temps immémoriaux, les Malinkés ont transformé les autochtones de la Forêt en étrangers chez eux ! Sékou Touré a accéléré cette colonisation en son temps. Et rappelez-vous des terribles mots du chef de bataillon Jean Kolipé Lama, coprésident de la commission d’enquête du CMRN à l’état-major de la Gendarmerie nationale. Ancien membre du Comité révolutionnaire, il commandait surtout les pelotons d’exécution des camps de la mort (Boiro, Alpha Yaya Diallo, Kindia). En juillet 1985, aux premiers détenus qui comparurent devant lui, les mains liées au dos, il fit la déclaration suivante : « Vous les Malinkés, vous êtes les premiers colonisateurs de la Forêt. Vous croyez que le bonheur est fait pour vous seuls ? Vous voulez nous faire descendre de la Mercedes ; nous refusons catégoriquement. Cette fois-ci, les comptes seront définitivement réglés. »

Alpha Condé avait conçu sa stratégie Manden Djallon depuis 2013. Les acteurs de sa mise en œuvre sont connus. Feu Diao Kanté, ce fils de Timbi-Tounni et ancien député Upr, Sadou Kéita, le sinistre gouverneur de Kankan et grand complice des misères des peulhs à Kankan et à Foumban et Mory Sangaré.

Ah, ce Mory Sangaré ! Ministre périmé de l’Éducation, l’une de ses performances en tant que tel, c’est pendant sa gouvernance de l’éducation nationale que Lélouma n’a pu envoyer des candidats au Bac cette année. Plus de soixante ans après 1958 ! Excusez du peu ! Digne héritier de Sékou via Alpha Condé, via la stratégie Manden, il ajoute celle de la destruction du Fouta par la destruction du processus éducatif. Comme sous Sékou.

Rappelons qu’après sa déclaration de guerre aux peulhs de 1976, Sékou avait décidé de refuser aux étudiants du Fouta l’accès aux bourses pour étudier à l’étranger. Les peulhs du Wassoulou, principalement de Mandiana étaient tolérés. Ils parlent malinké. Pour les bourses d’études à l’étranger et pour distinguer un Diallo, Barry, Bah ou Sow de ceux du Fouta, on mettait après leur nom, entre parenthèses, w pour Wassoulo et on les laissait passer.

Ton nom peulh manque de w, tu ne vas nulle part !  Sangaré est l’un des meilleurs continuateurs de la guerre déclarée contre les peulhs il y a plus de quarante ans ! Guerre dans sa forme la plus criminelle, le refus d’accès des enfants à l’éducation…

L’ami de ton ennemi est ton pire ennemi. Mouctar Diallo, Taran, Bah Ousmane demeurent les amis du pire ennemi du Fouta, Alpha !

On ne leur pardonnera jamais leur silence complice et alimentaire face aux actes criminels contre les Guinéens. Singulièrement les fils du Fouta, Pita, Labé, Dalaba, leurs préfectures d’origine. Surtout les derniers actes de Kourouma, le destructeur des habitats des pauvres, Baffoé, le tueur de peulhs de l’Axe, avec la complicité directe de Mouctar Diallo et d’Ousmane Kaba… Et que dire de leur silence criminel face à la criminelle fermeture des frontières ? Un véritable acte de guerre contre le Fouta.

Bah Mamadou Lamine