Dans un communiqué de presse qu’elle vient de publier ce 25 mai, la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, a condamné l’arrestation au Mali du Président et du Premier ministre de la Transition. Elle condamne un «acte d’une extrême gravité», avant d’exiger des auteurs de cette arrestation, la «libération immédiate et sans conditions des autorités légitimes de la transition», détenues au camp militaire de Kati, d’où était parti le coup d’Etat du 18 août 2020 contre Ibrahim Boubacar Kéïta.

Communiqué de presse

Paris, le 25 mai 2021

Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de la Francophonie, exprime sa vive préoccupation suite à l’arrestation par des militaires du Président de la Transition, S.E.M. Bah N’Daw, de son Premier Ministre, M. Moctar Ouane et de certains de leurs collaborateurs, le dimanche 24 mai, à Bamako.

Se joignant à la CEDEAO et à l’Union africaine, ainsi qu’aux autres partenaires internationaux du Groupe de soutien à la transition au Mali, elle condamne sans réserve cet acte d’une extrême gravité et exige des éléments militaires concernés la libération immédiate et sans conditions des autorités légitimes de la transition.

Louise Mushikiwabo réaffirme son plein soutien aux autorités de transition et demande le strict respect du cadre et des modalités négociées et reconnues pour la conduite de ce processus, dans le respect du calendrier établi. Elle en appelle au sens des responsabilités et à la préservation de l’intérêt supérieur du Mali.

L’Organisation internationale de la Francophonie, mobilisée depuis plusieurs mois aux côtés des partenaires internationaux en vue du retour effectif d’un ordre constitutionnel et démocratique au Mali, apporte son soutien aux efforts conduits pour garantir la reprise du processus de transition. La Secrétaire générale de la Francophonie demande à son Envoyé spécial pour le Mali, S.E. Cheikh Tidiane Gadio, de continuer à suivre de près l’évolution de la situation.