Peut-on encore souhaiter la paix dans l’année qui vient ? C’est peu probable, d’après la plupart des experts. Mais il ne faut pas désespérer, l’Histoire se plait à faire des surprises, parfois bonnes. Ainsi, s’il n’y avait pas eu l’attaque japonaise sur Pearl Harbor, puis la déclaration de guerre par Hitler, les États-Unis seraient-ils entrés en guerre, alors qu’ils avaient refusé l’année précédente de répondre à l’appel à l’aide de l’Europe attaquée par Hitler ? Peut-on penser que les États-Unis n’abandonneront pas l’Ukraine comme ils ont abandonné l’Afghanistan, les Kurdes, les Syriens… ?
Oui. Pour deux raisons au moins.
L’une géopolitique : abandonner l’Ukraine serait un trop mauvais signal pour Taïwan et la Corée du Sud (dont on parle trop peu).
L’autre économique : le soutien à l’Ukraine ne coûte rien aux États-Unis, et peut même leur rapporter gros. Les sommes engagées par Washington ne représentent qu’un tiers de ce que leur coutait la guerre d’Afghanistan. Par ailleurs, les commandes d’armes et les achats de pétrole et de gaz par l’Europe font plus que compenser les « aides » américaines qui sont en partie des achats par l’Ukraine (les modalités sont secrètes, semble-t-il).
Quelles seront les conséquences pour l’Europe ? L’Europe qui manque d’énergie, au propre et au figuré, est le seul continent où le discours sur la sobriété commence à être légèrement audible. Il y a fort à parier qu’elle connaisse la frugalité avant même d’avoir été totalement convertie à la sobriété. Donc, courage et humour. Zelensky montre la voie.
Bonne année à tous !